lundi 17 janvier 2011
Révolution tunisienne : la leçon sera-t-elle apprise par les autres dirigeants arabes ?
La rapidité avec laquelle le régime des plus policiers des régimes arabes , s’est écroulé comme un château des cartes par des masses enragées qui gardaient le silence durant les vingt dernières années , démontre si besoin était , qu’ aucun régime arabe quelle que soit la solidité des remparts qu’ il a construit autour de lui , n’ est à l’ abri .
L’ ex président Ben Ali qui se prenait pour l’ idole de son peuple , a fui comme un chien poursuivi par un tigre …
Le poète tunisien handicapé physique, Abou El Ghassem Ecchabi avait bien prédis cet événement historique que vient de vivre la Tunisie : « Idhe Echaabou Yewmen Araade El Hayatt Velaboude En Yesjtejibe El Ghadar .»
Après vingt trois ans de régime , le voilà humilié comme un chien errant , ne sachant pas où aller , parce que ses amis les plus intimes lui disent qu’ il n’ était pas le bienvenu chez eux .
Il essaya d’autres pays, mais c’ était un non catégorique . Il finit son chemin mouvementé de fuyard malfaiteur, en Arabie saoudite comme un autre dictateur Idiamine de l’Ouganda.
Le destin peu enviable de Zeine El Abidine , rappelle bien un autre que l’ histoire a déjà enregistré : le Chah d’ Iran . Quand il décida de fuir vers son allié bien aimé, les Etats Unis d’ Amérique, Washington lui a dit Niet, une gifle qu’il reçoit en plein vol.
Le Chah finit par atterrir en Egypte, seul avec sa chabanot...
Le moment est venu de rappeler à tous les dirigeants arabes , rois , sultans , présidents ou autres , que le pouvoir n’ est pas eternel et que leurs jours sont comptés .
Ils doivent au moins bien préparer leur fuite, pour chercher une destination sure de les accueillir, parce qu’ il ne suffit pas de fuir , encore faut-il savoir où aller !
La leçon tunisienne est une recette tellement précise, claire et à la portée de tout peuple.
On n’a pas besoin d être intellectuel, militant de l’opposition ou militant des droits de l’homme pour l’assimiler. Tous les pays arabes connaissent les mêmes problèmes que la Tunisie : diplômés chômeurs , injustices sociales , cherté de la vie avec augmentation au quotidien des prix des produits de première nécessité , une frange minoritaire et un lobby qui vivent dans l’ opulence au vu et au su de tous , en se protégeant derrière l’ appartenance à un système moribond !
Donc, il suffit d’une étincelle pour provoquer l’incendie, autrement dit un petit sacrifice pour que les masses populaires s’enragent et rien ne les arrête, même pas la distribution gratuite des lingots d’or. Pourtant le peuple tunisien était l’un des plus paisibles de la terre, le pus endurant , le plus discipliné . On le croyait immobile !
Le cas tunisien nous rappelle aussi le poème bien mauritanien d’ Ahmedou Ould Abdel Kader : « dans les masses résident les miracles et de l’ oppression nait la liberté ( Bil Jemahiri Tekmounou El Mouajizatou , We Miné Edhoulmi Touledou El Houriyatou . )
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