L’annonce de
candidature de Ghanouani au stade de feu Cheikha
Ould Beidya , nous invite à réfléchir sur
l’histoire !
C’était en pleine deuxième guerre mondiale à Atar, ville
connue pour son trésor d’anecdotes dans le milieu Teyzigua et Laarache , entre autres !
Le commandant français
de la ville d’Atar avait un protocole qui consiste à inviter tous les chefs des
tribus , pour présenter leurs vœux à
tout nouveau commandant colonial !
Ce jour là, le nouveau commandant avait rompu avec les règles
du protocole qui consistaient à un échange de propos de bienvenus ! En effet,
cette fois il annonçait les couleurs en disant à l’auditoire : ‘’ écoutez
bien ce que je vais vous dire : je ne veux entendre personne et la liste
des chefs de tribus est avec l’agent spécial ! Nous avons aussi un
registre de solidarité … La séance est levée ‘’
Au moment de la clôture de la réunion une main se lève, au
fond de la salle, pour demander la parole ! Furieux, le commandant se lève
et prend d’assaut un personnage du nom
de Mohamed Khouna , en le tirant par la barbe qu’il fait tremper dans la poussière
avant de regagner sa place ! La victime lève encore la main pour
redemander la parole, d’ un ton médiatique !
L’interprète le supplie de ne pas insister, mais Mohamed
Khouna persiste et parle même sans être autorisé ! L’interprète refuse de traduire !
De peur de toucher le nouveau commandant, l’interprète dit à
Mohamed Khouna : - ‘’ce commandant a un nouveau style de travail et n’est
pas comme les autres’’ !
Fou furieux, le commandant se tourne vers l’administré en
disant à l’interprète de traduire littéralement ce que voulait dire
Mohamed Khouna , le Boussati ‘’ rebelle’’ !
Mohamed Khouna : ‘’-dis au commandant ces mots : ‘’
moi je suis un homme d’honneur, un Boussati de El Ghedhv , qui ne souhaite jamais être à sa place, car au
moment où ses sœurs sont l’objet de mauvais traitements de la part des soldats allemands,
le voilà qui se charge contre moi, comme si c’était la seule possibilité de se combattre
‘’ !
Sur ce, le commandant
s’éclipsa et, six ans plus tard, il
revint à Atar avec un bras amputé et une
médaille, après la bataille de libération de Paris !
Il retrouve Mohamed Khouna à Atar , et lui dis : ‘’
C’est grâce à vous que j’ ai retrouvé mon honneur et ma décoration parce que j’ ai participé à la libération de
Paris ‘’!
Que nos visiteurs comprennent qu’il s’agit là d’une histoire
anecdotique et que chaque peuple a son génie créateur ! Au delà des apparences,
les Ideyboussat - Ghedhv , sont une
grande communauté connue pour sa dignité
humaine !
Au moment où les candidats, commencent à aiguiser leurs armes,
et chercher les devises de campagne, la candidature de Ghazouani réédite l’
histoire !