Bilan présidentiel : RFI par l' ouguiya allechée !

Après deux années difficiles au pouvoir, dans un contexte de crise sanitaire sans précédant , le président Ould Ghazouani vient de choisir les médias français pour s’exprimer pour la première fois sur les problèmes de l’heure, les relations entre Etats, ses rapports au dossier compliqué de son prédécesseur détenu, et son bilan à mi-parcours ! On apprend que les services de Jeune Afrique, de RFI et de canal France internationale, ont été négociés par le truchement d’un intermédiaire du nom de Mohamed Mahmoud, un proche de Ghazouani qui a obtenu ce marché de 150 millions d’ouguiyas anciens ! La question qu’on se pose est de savoir sur quelle rubrique budgétaire a-t-on imputé le montant de ce marché et pourquoi le président Ghazouani a-t-il choisi de s’exprimer en français, alors que l’auditoire national est arabophone ! Ni RFI, ni J A, ni France 24 ne permettent d’atteindre l’auditoire ciblé en Mauritanie, parce que seuls les bergers et mécaniciens de chez nous, écoutent RFI Afrique sur une fréquence brouillée par les RG ! S’agissant de Jeune Afrique, seuls Ahmed Ould Daddah et Messoud Ould Bulkheir lisent encore le journal de feu Béchir Ben Yahmed , parce qu’il conserve une vision rétrograde de l’actualité ! Ainsi, les deux dernières interviews présidentielles n’auront probablement pas les effets politiques souhaités par Ghazouani , pour promouvoir son bilan semi- quinquennal et sortir du silence ! Seul Mohamed Mahmoud , l’intermédiaire entre la présidence et les médias français , reste le grand gagnant dans cette affaire parce qu’ il s’ est rempli les poches en amenant Christophe Boisbouvier et France 24 au troisième étage du palais ocre ! Certes la presse est un support essentiel pour les débats en politique mais c’est aussi un service marchand comme tous les autres ! Et le prix de vente devient parfois très cher …