On pensait les avoir complètement enterré, mais on se trompe :
les campagnards tristement célèbres pour les opérations d’achats des voix, faux
et usage de faux, sont désormais à pied d’œuvre et sans masques comme d’
habitude pour embrigader les populations
naïves et paisibles ! Ils ont déjà
divisé le pays en zones de campagnes appropriées et l’argent circule comme si c’est
le retour de la belle époque où les coffres –arrière des véhicules et les roues
de secours sont bourrés de liasses de la nouvelle ouguiya !
Parmi les barons déjà opérationnels, il ya les officiers à
la retraite qui ne le sont pas en fait et les armateurs sans bateaux !
Il ya quelque chose,
un signe avant coureur qui ne trompe personne : ce sont les attroupements
aux heures de Tagine devant les résidences des intéressés !
Pourtant, on pensait avoir opté pour le renouvellement de la
classe politique avant de procéder à l’élection présidentielle mais malheureusement,
force est de constater que les mêmes sont toujours là pour profiter du système !
Nos dirigeants semblent ne pas avoir confiance aux prestations des
services des nouveaux visages ! Est-ce par crainte de ne pas réussir ou
par fidélité aux anciennes pratiques ?
Les jeux sont faits et il faut continuer à faire avec l’ancien
système. Les initiateurs des initiatives se multiplient et le Mechwi sous la
tente sent bon !
Les discussions dans les salons de Nouakchott sont meulées
par un seul nom et un seul sujet qui reviennent dans toutes les bouches :
Ould Abdel Aziz et le troisième mandat !
Pendant ce temps, l’opposition affûte ses armes verbales
pour dire non un à un troisième quinquennat pour le président sortant qui
serait anticonstitutionnel !
Mais, pour les minimiser Ould Abdel Aziz accorde ses scoops
à un magasine français, comme pour rester fidele à sa démarche de ne livrer les
confidences sur sa succession qu’à la presse étrangère !
Le seul candidat aux prochaines présidentielles qui s’est
déjà annoncé jusqu’ici, c’est en fait celui qui dit qu’il ne l’est pas. Mais
qui croire ?
Que faire avec la constitution que tout le monde tient à respecter,
opposition et président confondus ?
Pour surmonter cet obstacle majeur, laissons le peuple décider
sans outils, autrement dit le peuple peut se prononcer en descendant dans les rues,
sous les arbres, sous les tentes improvisées, dans les Oueds arides, pour
exiger un troisième mandat au président sortant !
Ce sera alors du jamais vu en Afrique et ailleurs : un
président qui fuit l’exercice du pouvoir et un peuple qui court derrière lui !
A
suivre
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