Tous les jours apportent leurs lots quotidiens d’affaires
louches réalisés par le truchement de l’autorité de la zone franche de
Nouadhibou au détriment du trésor public . La dernière en date est celle
relative à l’exportation des huiles de poisson traités sous le régime de la
zone franche, contrairement à la réglementation douanière qui les soumet au
régime normal !
Selon les
statistiques du ministère du commerce 50%
des importations du basin riche sont actuellement débarquées au port de Nouadhibou pour être dédouanées au régime de
la zone franche et acheminées vers
Nouakchott sous les matelas des passagers des bus Global et autres qui assurent
la liaison quotidienne Nouadhibou – Nouakchott !
Depuis l’indépendance de la Mauritanie le 28 novembre 1960,
de feu Moktar Ould Daddah à Mohamed OuldAbdel Aziz , les présidents de la
république qui se sont succédé ont eu un
dénominateur commun : dés que l’ un d’ eux visite Nouadhibou pour la première
fois , il est tout de suite envahi par l’ idée de faire de la ville une zone
franche !
Mais dés le retour au palais ocre de Nouakchott, il se rend
compte que le projet de la zone franche est risqué pour les finances publiques
dans un contexte de crise qui est récurent en Mauritanie (manque à gagner pour
les douanes et les impôts) ! Mohamed Ould Abdel Aziz a eu certes le
courage de franchir le pas mais le coût semble intenable… La réalité économique et sociale des habitants
de la région de Nouadhibou reprend alors la place du rêve : terre aride , prix
exorbitants , taux de chômage élevé etc.
Les gens de Nouadhibou crient aujourd’hui et à tout moment
haut et fort , qu’ ils ne gagnent rien dans la création de cette zone
franche ! Les retombées qu’on
attendait de ce projet se font toujours
attendre. Même Sidi Ould Domane , le premier monsieur guichet unique , s’ est
découragé et a préféré les ruines de l’ imprimerie nationale ! Zeini l’ex
rapace du budget a lui aussi préféré la députation d’ Aleg pour mieux
compter les poteaux ...
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