jeudi 29 juillet 2021

Instrumentaliser la justice : le barreau tire la sonnette d' alarme !

Les débats sur la nécessité d’une loi nouvelle pour contrôler l’internet, et protéger ce qu’on appelle les Roumouz(symboles) de l'Etat , continuent encore à diviser l’ opinion et la classe politique ! Comment moraliser le numérique à travers des projets de loi ? L’identification objective en ligne, est-elle possible ? Il n' y a -t-il pas un risque d' instrumentaliser la justice contre les libertés ? Pour le bâtonnier de l’ordre national des avocats, Me Brahim Ould Ebetty , il y a un chevauchement , un double emploi dans l’ élaboration de ce projet de loi , parce que ce qu’on cherche est déjà dans le droit mauritanien ! Par exemple, l’offense du président de la république, est inscrite dans la loi sur la liberté de presse de 1991, comme délit sur la chose publique ! Les ministres et les hauts fonctionnaires de l’Etat, sont protégés contre les injures publiques ou diffamation par la même législation pénale ! Aujourd’hui, le président Ghazouani peut poursuivre n’ importe qui en justice en invoquant l’outrage à un magistrat ou citoyen simple ! Donc , on ne peut pas insulter impunément le président de la république, ni la première dame , ni un ministre , ni un Général de l’ armée , ni un citoyen moyen quelconque ! Et on n’a pas besoin d’une nouvelle loi des Roumouz , pour réprimer un tel acte ! Pour le bâtonnier, une nouvelle loi pour museler la presse est une démarche dangereuse vers un régime autoritaire, qui porte préjudice à la démocratie ! La Mauritanie n’a pas besoin d’avoir sur le dos reporters sans frontières, Human rights watch et autres organisations qui soutiennent la liberté d’expression ! Il faut donc revoir la copie …

1 commentaire:

  1. Le projet de loi sur les symboles de l’Etat et qui limite les libertés d’expression ne profite pas au président Oul Ghazouani qui n’a aucun complexe de ce que publient les médias et les blogueurs, il en écoute ce qui est bon et ne prête pas attention à certains débordements des médias. Le Projet de loi profite surtout aux ministres qui trainent avec eux des passés douteux, des trahisons de l’Etat ou des incompétences qu’ils cachent et que la presse, les réseaux sociaux et les blogueurs peuvent publier. Ce genre de ministres complexés ne supportent pas que les médias dévoilent leur réalité. Vous les connaissez. Vous lisez souvent ce que les médias et les blogueurs écrivent sur eux. Il y a sûrement quelqu'un de ce genre de personnes qui a dû inciter le Président Ghazouani à s'engager dans ce projet de loi.

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