lundi 10 mars 2008

Primature : "Y’a t-il encore une civilisation ?"

A l’arrivée du phénomène Zeine Ould Zeidane, beaucoup de gens ont nourri à tort l’espoir de voir un changement positif dans la gestion des affaires du pays.
Mais neuf mois après, les citoyens mauritaniens se rendent aujourd’hui compte qu’ils ont été dupés par le duo Sidioca et son fils spirituel Zeine Ould Zeidane.
La composition du gouvernement actuel et le pléthore de conseillers-arrivages à la Présidence de la République et à la Primature qui rivalisent dans l’incompétence et la médiocrité, rappelle les propos du Général De Gaule : « tout pays n’a que les dirigeants qu’il mérite ».
Loin de nous, l’idée d’insulter le peuple mauritanien qui croyait aux discours démagogiques de Zeine Ould Zeidane et de Sidioca, il faut rappeler quand même que les électeurs oublient souvent que les promesses des candidats n’engagent que ceux qui les écoutent.
Sidioca et son gros bébé Zeine n’ont amené que la misère et l’insécurité dans le pays. Citons en le problème de la drogue, le retour mal préparé et mal négocié des réfugiés, les émeutes sanglantes dans l’Est mauritanien, l’assassinat des touristes français dans les environs d’Aleg (fief de Sidioca), la tuerie des soldats mauritaniens à El Ghelawiya, le pillage à ciel ouvert de nos ressources minérales (MCM d’Akjoujt avec quarante conteneurs de concentré de cuivre par jour vers des destinations inconnues en passant par les douanes corrompues du port de Nouakchott, le TASIAST MAURITANIE qui exploite notre or et l’expédie par avion spécial atterrissant à la mine et qui décolle avec des chargements entiers d’or vers l’Europe).
D’ailleurs la chambre d’or de Tasiast Mauritanie Limited S.A est interdite d’accès au employés mauritaniens de la société et même à tout africain. Quelle insulte pour la Mauritanie dont le premier mot de la devise nationale est l’honneur !
Seule l’existence d’énormes réserves d’or peut justifier la présence des dizaines d’européens au camp d’El Ghaicha dans le Tasiast en plein paysage lunaire et loin de tout signe de civilisation. Mais Tasiast Mauritanie Limited SA oublie-t-elle que rien ne s’oublie en Mauritanie ?
Ni Sidioca ni son fils Zeine ne semble préoccupé par ce pillage de nos ressources naturelles qui atteint son paroxysme par la vente de la SNIM à l’Indo-britanique. Que nous restera-t-il donc après la SNIM alors que nous venons d’enterrer notre compagnie aérienne Air Mauritanie, symbole de notre souveraineté nationale.
La surfacturation, les détournements quotidiens des deniers publics par le truchement de l’attribution de marchés par trafic d’influences et délits d’initiés, sont les seules pratiques des nouveaux gouvernants et leurs entourages issus de l’ex CMJD.
Les ministres actuels sont si gourmands et arrogants qu’ils étalent leurs fortunes si rapidement mal acquises en achetant des villas à Nouakchott (l’exemple du ministre de l’Energie Monsieur Oumar Ould Yalli qui vient d’acheter une villa à Tevragh-Zeina à (40.000.000 UM) quarante millions d’ouguiya est plus que scandaleux même si le ministre malhonnête a utilisé un prête nom dans le cadre de la transaction (acte de vente chez l’imam Hamed).
Et l’avant dernière couleuvre qu’on vient de nous faire avaler est la création d’un parti politique (PNDD) dont le conseil national est composé de malfrats de l’ancien et du nouveau régime, comme si sa composante PRDS ne suffisait pas pour continuer la torture politique.
Voila pour le moment le bilan tangible de Sidioca et fils.
Il faut ajouter à ce chapelet de crimes économiques, le degré de favoritisme jamais enregistré en Mauritanie, qui règne actuellement. Voici des exemples :
Coté Sidioca : son fils et sa fille sont conseillers à la Présidence ; son frère Mourtada est "attaché" tous azimuts au palais Présidentiel.
- Son épouse ouvre et clôture des conférences, des séminaires comme un chef d’Etat, en plus de ses activités louches de fameuse présidente de fondation qui rackette à tout vent.
- La nomination du Gouverneur adjoint de la Banque Centrale monsieur Cheikh Sid’El Moctar Ould Cheikh Abdellahi, la nomination de son propre frère Cheikh Baye au poste de secrétaire général de Mauritel SA, la nomination du directeur de la SNDE Ould Houeibib, le maintien contre vents et marées de l’ambassadeur Sidamine Ould Ahmed (Challa) à Bamako (son beau frère) et la liste est loin d’être terminé. Bientôt la République ne comptera que les membres de la secte et de la famille.
Coté Zeine : il faut d’emblée préciser ici que Zeine n’a aucune assise tribale ni stratégie de gestion valable. Il est plutôt un simple phénomène qu’on n’arrive pas à expliquer. Il meubla cependant la primature de conseillers médiocres sur la base de copinages (la majorité lui servaient de mouchards quand il était gouverneur à la Banque Centrale, version Mint Tolba.
- Il nomma la fille de son oncle ambassadeur à Genève et imposa le présent de la commission centrale des marchés qui était son béni-oui oui à la Banque Centrale.
Pour mieux se servir des denrées de première nécessité (précisons ici que Zeine a connu la misère et le traumatisme quand il fut expulsé du Sénégal en 1989), il nomma son oncle maternel Abderrahmane Ould Jiddou comme commissaire à la sécurité alimentaire et à la protection sociale et un autre acolyte El Arbi Ould Moulaye à la tête de la SONIMEX.
Le même Zeine ne chome pas parce qu’il passe tout son temps à intervenir pour l’attribution des marchés à ses proches et dérivés.
Le favoritisme est loin d’épargner les ministres membres du gouvernement : le cas de la ministre de l’Education Nationale, l’abonné des caméras de TVM, démagogue rompue aux phrases bien tissées de mensonges et de prétentions, et flagrant. Elle est surnommée aujourd’hui madame BAC probatoire, sans base juridique.
Chaque fois qu’elle opère un changement au sein de son département, deux sur trois nominations propulsent les siens. Le comble de l’ironie est que madame la ministre à plusieurs conseillers avec chacun un budget d’un million d’ouguiya sauf sa copine Toutou Mint Cheikhna qui gère 3.000.000 UM (Trois millions d’ouguiya). Est-elle plus méritante que les autres conseillers, elle qui est professeur adjoint de sciences naturelles, en rupture de banc ?
Comment madame la ministre peut-elle justifier cette différence de traitement ?

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