lundi 5 janvier 2009

Les EGD : l’autre absent de Lemden


,Il était une fois un président élu au suffrage universel, pour servir de marionnette à une poignée d’officiers redoutables.
Il voyageait beaucoup, il recevait beaucoup et son épouse ex première dame était aussi encombrante que sa fille Amal, conseillère en tout genre.
Son demi-frère Mourtada le métis s’occupait lui, de tous les fournisseurs du palais présidentiel (Michoui, tagine, poulets à la broche, cadeaux en pièces de basin ou en statuettes bois d’ében, sans oublier les bracelets et les montres en or incrustés de diamants pour les hôtes de circonstance).
A moins de quinze mois, le président Sidioca et son épouse ont voyagé plus de 21 fois, à travers le monde entier.
Le dernier voyage qui fit leur malheur était en Espagne, pour visiter une foire commerciale où les stands des autres pays étaient représentés par des simples chefs de service de tourisme, alors que toute la Mauritanie était là (Président, première dame, conseillers et conseillères, journalistes peshmergas, etc. pour un coût faramineux de plusieurs millions d’euro au frais de l’Etat.)
Le journaliste d’El Jezzira lui demanda, si tout allait bien en Mauritanie, et Sidioca de répondre : « Tout va à merveilles dans mon cher pays », et comme il aime à le répéter : « Le peuple m’a élu pour mon programme et j’ai les meilleurs rapports avec mes officiers qui s’occupent efficacement des tâches de sécurité et d’ordre public que je leur confie. Donc rien à signaler ».
Mais voilà qu’à son retour d’Espagne, il renvoie les officiers "bien aimés", en pleine nuit, comme un voleur de brebis.
Oublions un peu le reste de son histoire et revenons un instant à l’invitation qui lui a été remise, pour participer aux EGD (Etats Généraux de la Démocratie), organisés par ses tombeurs.
Pourtant, il aurait bien pu contribuer à la réussite de ces EGD, parce qu’il a une parfaite expérience dans ce domaine, étant donné qu’il a lui-même servi, comme président modérateur de la commission chargée du calendrier électoral des journées de concertation organisées par le CMJD en 2006.
Au fait, comment a-t-il atterri à cette fonction ? Ce n’est pas par hasard, en tout cas.
Plusieurs personnalités des participants aux journées de concertation de l’époque, cherchaient cette mission de président modérateur. Mais c’est le CMJD lui-même qui l’a choisi, et il ne pouvait pas ne pas le savoir.
Chemin faisant, le voilà candidat à la présidence de la république avec un directoire de campagne dûment filtré par le même CMJD. Et tout le monde se souvient de la suite sauf l’intéressé lui-même. Ley.
En tout cas, monsieur Sidioca, les absents ont toujours tort et les EGD étaient le meilleur cadre pour défendre votre cause actuelle, perdue d’avance.
Décidemment votre séjour à Lemden, ne vous a pas été d’une grande inspiration parce que c’est là que vous avez nourri le sentiment que vous êtes toujours président de la république.
La dernière bêtise en date, nous apprend que Sidioca a nommé un certain Amajar, comme son représentant permanent auprès de Jean Ping.
Sachez pour la petite histoire, que ce n’est pas ce Jean Ping, qui fait et défait les chefs d’Etat en Afrique.
Sidioca reméditez un peu avant qu’il ne soit trop tard !
D’ailleurs les jours de Jean Ping sont comptés : la voix de la forêt équatoriale l’appelle au bercail, pour essayer de succéder à El hadj Omar Bongo.
Jean Ping doit lui aussi méditer sur le destin d’un certain Diallo Telli… C’est l’une des plus sombres pages de l’histoire de l’OUA ! On a beau changé le nom du secrétariat général, mais l’OUA c’est toujours l’OUA…

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire