mardi 13 mai 2008

Nouadhibou : Les stéphanois commentent le départ de Mohamed Ould R’Zeizim et de Bebaha Ould Mohamed Youra.


La quasi-totalité des lecteurs de Lakhbaar tebgue vi dar sont basés à Nouadhibou et nous écrivent régulièrement pour nous entretenir et surtout pour nous informer sur les mauvaises fortunes que connaît la SNIM depuis qu’elle est dirigée par Mohamed Ali Ould Deyahi, le Gounani pillard qui vient de construire un château à Nouakchott, en moins de deux mois.
Le nouveau palace du l’administrateur général de la SNIM qui, en bon Gounani authentique, commence "à peser consciemment sa gomme", se trouve collé à la résidence somptueuse du banquier Ahmed Salem Ould Bouna Moctar, dans le quartier de Tevragh-Zeina communément appelé quartier des anciens ambassadeurs voleurs de deniers publics.
Pour les stéphanois, Ould R’Zeizim a quitté Nouadhibou pour un poste politique, ve idha dhehebe el himarou bi oumi amrine vela rajat, we la raja al himarou. Ley.
Sur un autre plan diamétralement opposé, les gens de Nouadhibou nous écrivent pour attirer notre attention sur un fait triste : Nouadhibou devient une ville orpheline après le déménagement de Babaha Ould Ahmed Youra : chetena ma beyna el yazideyni.
L’on se souvient ici, que depuis le changement du 03 août 2005, tous les armateurs ont mis la clé sous le paillasson, croulant sous le poids des mesures draconiennes imposées par le fou Sidi Mohamed Ould Sidina, Ministre des Pêches sous la transition du CMJD.
C’était le cas de Abass Boughirbel, de Vadl Ould Abeidrahmane, de l’ancien Maire armateur Ahmed Ould Chréif, de Sidi Ould Taya, de Brahim Ould Elhaj Ould Moctar, de Najachi Ould Youba, entre autres.
Cette hémorragie dans le milieu des armateurs a eu pour conséquence immédiate la montée en flèche du taux de chômage et la paupérisation dans la ville.
La misère qui en a résulté pour les ouvriers était d’autant plus délicate et insupportable - surtout pour les autochtones qui bénéficiaient d’un élan de solidarité de la part des armateurs issus du sérail - que les différents walis qui se sont succédés, avec Ould R ‘Zeizim en tête, n’ont eu pour objectif que de détourner toutes les aides humanitaires destinées aux populations et d’épargner les différents budgets de fonctionnement de la Wilaya à des fins individuelles.
Mohamed Ould R’Zeizim sévissait à Nouadhibou comme un rapace et avait ses propres courtiers et agents chargés de ses intérêts privés et de ses affaires louches, tant au niveau du foncier qu’au niveau de l’exportation du poisson vers l’Espagne, par rançon des armateurs. Il vendit tous les terrains et places publiques disponibles dans la ville et distribua le reste aux gens du Hodh El Gharbi.
Son rabatteur principal, Abdellahi Ould Salihi (le ghawad) est devenu aujourd’hui un richissime propriétaire foncier et un trafiquant haut de gamme dans le secteur de la pêche pélagique où il possède plusieurs embarcations artisanales acquises grâce à l’ex-wali affairiste Mohamed Ould R’Zeizim.
Tout le monde se rappelle que Ould R’zeizim a été limogé du poste de wali à Nouadhibou, sous Ould Taya, suite à une attribution abusive d’un lot de terrains à son cousin Saleh Ould Hanana.
Sous la transition démocratique, il rebondit comme directeur général de la SMCP et les stéphanois connurent de nouveau une longue période de soudure sous le règne de l’homme d’Aïoun El Atrouss, qui passait son temps à jongler avec l’argent de la SMCP, à jouer aux cartes et aux tirs à la cible au Cap Blanc jusqu’à sa dernière nomination comme ministre de l’Energie et de l’Hydraulique. Bonjour les dégâts. Mais Ould Heyine, le directeur de la SOMELEC connaît bien les appétits lancinants de l’ex wali parce que tous les deux étaient des empereurs complices dans la capitale économique.
Mais les populations de Nouadhibou, toute souches sociales confondues ont bénéficié, fort heureusement de l’action bienfaisante de monsieur Babaha Ould Mohamed Youra qui a dirigé le Port de façon sage et équitable, selon les opérateurs usagers de l’Etablissement portier.
Ould Ahmed Youra quitte aujourd’hui le Port Autonome pour un poste politique de Ministre des Transports à Nouakchott.
Cet architecte de la bienfaisance donnait même son salaire aux pauvres et laisse derrière lui une clientèle politique inépuisable dans la capitale économique. Quel investissement à long terme !
Babaha sera sûrement irremplaçable à Nouadhibou, dans ses Moutevegiratt, Kraa boudou, Sala El Yabssa, El Lareguib, Guiran et les plans d’eau des cabanons où le poisson commence déjà à bouder. Quel vide !

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