mercredi 17 mars 2010

Politique : quand Aziz met fin à l'espoir de dialogue .


« Je suis élu président de la république par la majorité du peuple mauritanien. J’entends exercer le pouvoir sans partage (car le pouvoir ne se partage pas).
Je mets en œuvre le programme pour lequel j’ai été élu. Si quelqu’un veut y contribuer, il est le bien venu. » (dixit Mohamed Ould Abdel Aziz )
Selon le président de la république, il ne peut pas y avoir un dialogue avec une opposition qui n’a pas de programme et qui travaille contre les intérêts du pays, en soutenant le terrorisme et la gabegie.
Donc, on est loin des rencontres périodiques prévues par la loi, entre le chef de l’opposition et le chef de l’Etat.
L’opposition évoque la non application du volet 2 des accords de Dakar, qui prévoit son association à toute action nationale. Ce qui ne semble pas être le cas !
Un dialogue constructif présuppose une volonté commune et sincère, d’examiner ensemble les problèmes nationaux et les moyens de les résoudre.
Nous avons par exemple, les prochaines semaines de l’éducation nationale qui offrent un cadre pour le gouvernement et l’opposition, de réfléchir ensemble pour trouver les remèdes adéquats, à notre système éducatif agonisant depuis un demi-siècle. Voilà l’utilité d’un dialogue !
Mais , si le dialogue consiste à arracher des postes ministériels, cela relève du ridicule. Il faut savoir qu’il ya un rôle pour chacun …
L’opposition critique, veille au respect des de la loi et des droits et la majorité gouverne.
Dans tous les cas, Ould Abdel Aziz a annoncé les couleurs à Arafat : il n’ya pas de place à l’opposition dans son gouvernement. Et c’est lui-même qui le dit !
La carte politique de la Mauritanie est biaisée ! D’un coté, on a une majorité constituée de partis politiques bidons, et de l’autre coté nous avons une opposition qui n’est constituée que de leaders sans assises et les deux rivalisent dans l’avidité du pouvoir .
A quand aurons-nous l’habitude d’accepter qu’il ya un seul siège pour le président de la république, et quand il est pourvu, on doit attendre son tour, en acceptant sa défaite ?
Non loin de chez nous, il ya un exemple d’alternance démocratique exceptionnel : Abdallahi Wade, le président actuel du Sénégal a attendu plus de 30 ans , pour être président de la république, après avoir essuyé plusieurs échecs.
Quand on vise le pouvoir par les urnes, il faut avoir le souffle long …
Mais, en Afrique et pas seulement en Mauritanie, quand il y a des élections, on n’accepte jamais qu’il ait un gagnant ! On crie toujours à la fraude et à l’injustice, alors que les urnes font leur choix.
Les peuples commencent à se fatiguer de la manipulation des leaders politiques qui les poussent souvent à se révolter contre le pouvoir en place, parce qu’ils n’ont pas été élus.
On cherche alors les formules de gouvernement de transition, de gouvernement d’union nationale, de gouvernement de concorde ou de gouvernement d’ouverture alors qu’on est loin d’être en crise !
L’exemple du Kenya et du Zimbabwe semble avoir fait une tache d’huile en Afrique ; le cas du Niger et de la Mauritanie aussi, mais ça c’est une autre affaire …

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