samedi 28 mars 2009

Prière à la mémoire des disparus : qui était derrière l’imam ?


La scène se déroula bien sûr au Gorgol, dans une wilaya chargée d’histoires de passif humanitaire et autres contestations interminables, quand le général Mohamed Ould Abdel Aziz, chef de l’Etat prit la décision, on ne peut plus courageuse, de concilier les mauritaniens avec eux-mêmes, par le règlement définitif de cette question qui dépasse aujourd’hui les frontières nationales, pour devenir une arme politique, et surtout un fonds de commerce juteux pour certaines ONG nationales et autres partis politiques mauritaniens, qui prennent l’eau, de tous les cotés.

Puis, vient ce jour de mars 2009, quand toute la Mauritanie se réconcilia à travers une prière collective, à la mémoire des victimes d’une répression qui serait semble-t-il, arbitraire durant les années 90, 91.

Tout le monde a vu ce jour-là, à la TVM (Télévidéo de Mauritanie), les gens, qui étaient en première ligne de cette "prière de l’absent" (disparus).

Mais que faisaient-ils, ces gens-là ? Au nom de qui et à quel titre ?

Ce n’est pas parce qu’on est consul général à Dakar, et qu’on s’appelle Cheikhna Ould Nenni, beau parent de Ghazouani, général autoproclamé, qu’on doit occuper la place du fguih. Même s’il est consul général à Dakar, Cheikhna Ould Nenni, restera toujours Cheikhna Ould Nenni. D’ailleurs, Cheikhna Ould Nenni et le dossier des veuves est une affaire à suivre et d’autres passifs humanitaires concernant cet homme sont enterrés, loin de la région du fleuve.

La première rangée de cette prière n’était pas du tout représentative de la Mauritanie, parce que, en pleine prière, il y’avait des rires et des blagues animées par le ministre du pétrole, monsieur Die Ould Zeine, qui parlait avec ses jassouss et autres copains du temps de la direction des impôts. Ley.

Apparemment, le directeur du protocole ne savait pas ce qu’il faisait, et ce n’est pas LTV qui fabrique tout ça. C’est TVM qui l’a diffusé en direct. Vérifiez vous-même : dans TVM tout est enregistré, parce que tout est télévidéo.

Nos héros sont des hypocrites, qui jouent même avec la mémoire des morts. Quelle honte ! Apparemment, ils ignorent l’adage qui dit : « aux morts, on doit le respect et aux vivants on doit la vérité ».

L’autre imbécile de la prière, qui se trouvait lui aussi en première ligne, est Mohamed Lemine Ould Mohameden Ould Dadde, cet ancien éleveur de chiots au cinquième (Sebkha), vers la fin des années 80, quand il fut découvert, comme un enfant abandonné, par une vieille touriste française, qui l’amena dans l’Hexagone. C’est ainsi qu’il devint communard banlieusard, sous la bénédiction de Jemal Ould Yessa, le parrain athé de "conscience et résistance" organisation politique électronique, aujourd’hui recyclée en Taqadoumy-subversion, sur le sol mauritanien.

Mais peut importe tout cela, ce qui est inacceptable, c’est de voir ce communard à la première rangée de prière, dans une république islamique d’un million de fguihs (érudits). C’est peut-être même la première prière de Ould Dadde ! Qui sait ? Ce n’est pas cette armada des fumiers présents à la prière de Kaédi, qui vont si vite faire oublier le passif humanitaire dans notre pays.

Mohamed Ould Abdel Aziz est bon, on ne le répétera jamais assez, mais il est mal entouré, même pendant cette prière politique qui se déroula, au milieu d’une immense explosion de joie, sous les signes de la réconciliation nationale.

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