lundi 2 mars 2009

Crise politique en Mauritanie : l’argent de Kadhafi sauvera-t-il les meubles ?


Décidemment, Tripoli aura été, la capitale de tous les protagonistes de la crise politique en Mauritanie.
Le bal fut ouvert par le général Mohamed Ould Abdel Aziz, chef de l’Etat et président à vie, sauveur de la patrie, timonier de tous les haye es-saken et haye mobiles du pays ! N’en déplaise à tous les voleurs pilleurs de la Nation…
On ne sait pas encore le contenu de l’entretien qu’il a eu avec le roi des rois sous la tente, de la Jamahiriya ; mais, quelles que soient les mesures prises, pour préserver le secret, on saura tout et très prochainement. Comme on dit, lakhbaar tebgue vidar.
Puis, ce fut le tour du leader bien aimé de l’opposition effritée, monsieur Ahmed Ould Daddah, candidat à vie à la présidence de la république.
De son entretien, avec Kadhafi, on sait au moins un secret de polichinelle : le roi des rois fait un tour dans les "péripéties" des uns et des autres, pour cueillir les différentes opinions, des forces en présence.
Sont attendus à Tripoli, dans les heures qui suivent, les caïmans du FNDD, avec une forte délégation dirigée par le kadihine Mohamed Ould Maouloud et comprenant Jemil Ould Mansour, le demi griot, Bedressine, Boidiel le Pantagruel, et le nasserien Teyib, qui prétend être la clé de Kadhafi.
Suivra le hapnol* Messaoud, ex-actuel-président de l’Assemblée Nationale, qui a l’habitude de "hapnoler" Kadhafi à "Tripoli ouvert".
Tout ce vilain monde chapoté par Messaoud, a un dénominateur commun : l’amour des pétrodollars libyens.
Mais Kadhafi n’est pas souvent aussi généreux qu’on le pense. Il ne tient même plus les promesses qu’il fait.
Pauvre Mauritanie qui devient la risée de tout le monde ! Bientôt, les iles Marshales du pacifique, vont s’intéresser à la crise en Mauritanie, pour lui trouver une solution ! Pourquoi pas, elles aussi ?
Avant l’époque des militaires c'est-à-dire avant 1978, la Mauritanie s’occupait de la médiation entre les belligérants en Afrique, dans le monde arabe, partout.
Aujourd’hui, c’est notre pays qui est le sujet de toutes les conversations dans tous les continents. Même le problème de la Cote d’Ivoire a été résolu !
Dommage pour notre pays, jadis trait d’union et symbole de la concorde nationale ! Mais qui est responsable de cette situation ? Ce sont nos hommes politiques eux-mêmes. N’est-ce pas honteux, messieurs les politicards, vous qui cherchez à sauver le pays, alors que vous le conduisez vers le chaos.
Les générations futures, ne vous pardonneront jamais cette avidité du pouvoir, qui a mis la Mauritanie sur le banc des accusés pour un petit problème d’affaire intérieure ! Soyez-en sûrs… Et nous sommes maintenant à la merci de n’importe qui.
En tout cas, on doit se rappeler une chose : Kadhafi commence bien une crise et l’abandonne chemin faisant. Les exemples sont là et très récents d’ailleurs (Darfour, touaregs du Mali, etc.)
Où finira dans tout ça, l’aventure mauritanienne ? A Paris peut-être, mais pas sous la tente de Kadhafi.
On peut dire que dans cette galère honteuse, il y’a le silence assourdissant du président de l’ex-transition théâtrale, qui nous a amené Sidioca et KB, à la présidence. Mais jusqu’à quand le colonel, ex-président du CMJD va-t-il continuer à se taire ? C’est l’occasion ici, pour lui, de dire à Kadhafi, pendant qu’il prie en Mauritanie et pour la Mauritanie, que Sidioca n’est pas véritablement, aussi "démocratiquement élu" qu’on le pense, et que son investiture à la tête de la Magistrature Suprême, était une pièce de théâtre bien jouée ! Aujourd’hui, on doit tirer le rideau sur cette séquence, pour amorcer des nouvelles élections crédibles et transparentes. N’est-ce pas messieurs les protagonistes ? Ne revenez pas en arrière…



*Harnos psychologiquement non libéré

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