samedi 7 février 2009

Sanctions prises à l’encontre de la Mauritanie par l’UA : l’heure est au changement de ton.


Les sanctions que vient de prendre l’Union Africaine (UA) contre les membres du HCE sont le résultat d’un travail actif et mensonger du FNDD, et l’incompétence, voire l’inexpérience des délégations mauritaniennes (hauts fonctionnaires et parlementaires compris), aux différentes conférences régionales et sous-régionales.
Les représentants du FNDD sont toujours arrivés avant les débats de chaque conférence, alors que les délégations du HCE sont toujours en retard de deux jours.
Plus grave, ces dernières ignorent également les procédures et règlements intérieurs des réunions auxquelles ils sont supposés défendre la cause du pays.
Le travail du FNDD est plus facile parce que c’est chanter le même refrain : « nous sommes légitimes parce que nous représentons le président démocratiquement élu… »
Les autres passent tout leur temps à se perdre dans un livre blanc qui, parle certes, de la genèse du conflit entre Sidioca et certains parlementaires, mais ce stade est bien dépassé, et par le temps et par l’évolution des événements. Lol.
D’autre part, les "distingués" représentants du HCE ignorent totalement les possibilités que leur offrent les procédure et règlements des différents forums, auxquels ils assistent. C’est le cas du somment de l’Union Africaine, ou de la francophonie, ou de la convention de Cotonou.
Qu’a-t-on fait en effet, pour prévenir les sanctions, (pourtant déjà bien annoncées depuis longtemps !) qu’on vient de prendre à l’encontre de la Mauritanie ?
Il faut que nos dirigeants apprennent à compter sur eux-mêmes, et non sur des promesses non tenues, de Kadhafi ou de Wade.
On sait que, Kadhafi a l’habitude de nier aujourd’hui ce qu’il a promis hier. Constant dans sa versatilité, le nouveau "roi des rois traditionnels d’Afrique" demeure imprévisible. Donc fonder sa politique étrangère sur ses promesses, lors d’une audience sous l’une des khaïma de Kadhafi, ne mène qu’au chaos.
Ces sanctions sont déjà bien parties, pour être soumises au conseil de sécurité de l’ONU où la diaspora mauritanienne a déjà fait un lobbying de mafia auprès de Suzanne Rice, et Kadhafi ne sera pas là pour défendre la Mauritanie.
Apparemment, Kadhafi est un président de l’UA, mais qui n’en est pas un réellement, parce qu’il est flanqué de deux chefs d’Etats africains surveillants, comme s’il n’était pas mûr.
D’ailleurs, sommes-nous masos, pour continuer à payer nos contributions financières au budget de l’UA, alors qu’on nous traite vulgairement de la sorte ; en dépit de tous les efforts que nous avons fait pour justifier le dernier coup d’Etat ?
Pourquoi ne pas claquer la porte à ce club de chefs d’Etat dictateurs impopulaires ? Comment peut-on faire confiance au phénomène Jean Ping et ses acolytes ?
L’UA aura beau changé les noms de ses institutions, mais elle restera toujours un syndicat de chefs d’Etat, issus de fausses élections, ou de coups d’Etat, et qui ne veulent pas de coups d’Etat. Ley.
S’agissant par exemple de l’Algérie, tout le monde sait que Boutéflika est l’homme de la nomenclatura des généraux, et qu’il joue bien aujourd’hui son rôle de président de façade.
Mais ça, c’est une autre affaire, pourvu qu’il ne parle plus jamais du respect de la constitution et de la légalité ! On parle ici entre frères, cher Boutéflika…
Quant aux activistes du FNDD comme Boidiel, Koréra Issagha, Messoud, Amajar, Ould Kebd et autres, ils doivent restituer au Trésor Public l’argent volé, avant de s’exiler aux USA à la recherche d’emplois, dans les entreprises américaines actuellement en faillite. L’Amérique d’Obama a aujourd’hui, plus que jamais besoin de main d’œuvre étrangère à bon marché, pour redresser la barre...

L’APRES-SANCTIONS : PLUS LES INITIATIVES SE MULTIPLIENT, PLUS LES PROTAGONISTES S’ELOIGNENT.
On apprend chaque jour qu’il y’a une initiative venant de la "Mauritanie profonde", tendant à nous sortir de la crise institutionnelle, que nous vivons aujourd’hui.
A Lemden, Sidioca semble meubler son temps en lisant et relisant le dernier communiqué de l'UA appelant aux sanctions contre la Mauritanie et les messages de félicitation de George Bush à l’occasion de la fête du 28 novembre passé.Ley.
Le FNDD reprend maintenant ses va-et-vient entre Lemden et Nouakchott, en faisant tout pour préserver son fond de commerce qu’est papi Sidioca.
KB l’imprévisible reste depuis toujours, la carte inévitable qui peut faire et défaire toute position de papi Sidioca.
Elle semble pour le moment se réjouir de la décision du conseil de paix et de sécurité (quelle paix et quelle sécurité !), de l’UA agonisante, de faire des sanctions contre les membres civils et militaires du HCE. Elle est même déterminée à venger son mari déchu !
De l’autre coté, le général Ould Abdel Aziz se renforce chaque jour, dans sa certitude de chef de l’Etat. Il est submergé par toutes sortes d’initiatives de soutien, vraies ou fausses, qui ne lui laissent même pas le temps de penser à la crise elle-même, et surtout comment s’en sortir, avant qu’elle ne conduise à l’impasse et au pire.
Toutes les initiatives mauritaniennes ne semblent pas être, au dessus des intérêts égoïstes et des émotions individuelles.
Chacun cherche la tête de l’autre, en oubliant que chaque jour compte, pour l’existence de la Mauritanie , elle-même.
Ahmed Ould Daddah semble à la recherche de la façon dont il peut rattraper le train en marche. Sa dernière conférence de presse n’a rien apporté : elle ne nous a amené que ce qu’on savait déjà.
Ould Daddah dit, ne vouloir ni de militaires, ni de Sidioca, donc tout pour lui-même.
Mais, c’est sans compter sur les appétits lancinants des autres, surtout ceux qui occupent déjà la place.
Il faut être vraiment naïf, pour penser que le pouvoir se brade si facilement.
Sanctions ou pas, élections ou non, retour à la constitution ou pas, une chose est sûre : ce qu’a fait Ould Abdel Aziz de positif pour le peuple mauritanien, en moins de 6 mois, n’a pas été fait en 40 ans.
Les présidents qui se sont succédés, légitimes ou illégitimes, vivants ou morts, doivent accepter cette réalité..
La population de Nouakchott, du plus pauvre jusqu’au plus riche, reconnaît une nette amélioration des conditions de vie : baisse du prix des denrées alimentaires et amélioration de la sécurité en zones urbaines.
Maintenant, que Ould Abdel Aziz respecte ou non la constitution, surtout ses articles concernant le "président de la république démocratiquement élu", ça c’est autre chose.
D’ailleurs, à quoi ont servi les 15 mois de démocratie moribonde de Sidioca, sauf l’enrichissement de Messoud Ould Boulkhair, le conduisant à la dépravation des mœurs et les voyages touristiques de KB et de ses bambins. Les citoyens mauritaniens ne se rappellent aujourd’hui que de ça, malheureusement.
Quant à Ely Ould Mohamed Vall, même s’il est aujourd’hui épargné par les fameuses sanctions de jean Ping et de sa bande de chefs d’Etat africains dictateurs, parce qu’il a brillé par son silence complice à toutes les étapes de la crise, il ferait mieux de rester hors jeu, parce que beaucoup de vérités sur sa transition, commencent à apparaître.

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