mercredi 18 février 2009

Ould Ahmedouah conduit une délégation des ROUMOUZ-EL-VESSAD chez le président du HCE, et Bouna Moctar brille par son absence.


Il s’appelle Abdallahi Salem Ould Ahmedouah, dit la momie politique applaudissante. Quand on le voit, on lui donne à peine, 50 ans, alors que ses plus petits enfants, en ont 60.
C’est pourquoi on l’appelle, la momie politique applaudissante du Trarza. Il fut l’un des premiers adhérents du Parti du Peuple Mauritanien (PPM), puis ancêtre des structures d’éducation des masses (SEM) de Haidalla.
Après avoir juré que seul Moctar Ould Daddah peut diriger la Mauritanie et personne d’autre, le voila qui applaudit les tombeurs du même feu Moctar Ould Daddah, le 10 juillet 1978, en les appelant les "sauveurs de la Nation".
Il se confondit en larmes de joie, en saluant Moustapha Ould Mohamed Saleck, l’éphémère chef de l’Etat militaire, tombeur de Moctar.
Puis voilà très vite, Ould Ahmedouah dans les valises d’Ahmed Ould Bousseif…
Dès que Ould Haidalla prit le pouvoir en 1980, il lui dit : « la Mauritanie n’attendait que toi pour prospérer et se transformer en paradis pour tous, surtout pour moi », et on connaît la suite.
La carrière de Ould Ahmedouah sous Moaouiya Ould Taya, commença quand il vint le voir les années 90, en audience, pour un problème urgent : « monsieur le président Ould Taya, voilà que je ne dors plus depuis un an, mais depuis que j’ai entendu parler de votre fils Ahmed et de son avenir politique, j’ai retrouvé le sommeil d’un bébé ».
Vint ensuite le CMJD, à la faveur du 3 août 2005 ; Ould AHmedouah s’est vu amener par une ambulance à l’hôpital de Rosso, jouant le coma.
Dès que le coup d’Etat fut consommé, il s’est relevé de son "coma" pour dire : « je suis tombé dans le coma à cause du bonheur : j’ai applaudi Moaouiya pendant 20 ans, parce qu’il aimait Ely Ould Mohamed Vall ».
Et le voilà ce mardi 17 févier 2009, qui réapparait à la TVM conduisant, une file d’anciens parlementaires composés pour l’essentiel, des ROUMOUZ-EL-VESSAD comme Rachid Ould Saleh, Ba Bacar Siley, entre autres, devant le général Mohamed Ould Abdel Aziz, chef de l’Etat, au palais présidentiel. Ley.
Mais, on n’a pas dit tout : Ould Ahmedouah commença ses micmacs politiques, bien avant cela à Dakar, du temps de Léopold Sédar Senghor, en 1958.
Il était un petit marchand ambulant avec un petit fonds de commerce (table accrochée au coup, avec à l’intérieur des cigarettes, des bonbons, des bougies, des biscuits, des allumettes, des échantillons parfum KIKI, etc.)
Il passait devant le quartier SICAP, et il vit des militants du parti de Senghor (PS), s’affairer pour accrocher des affiches de campagne électorale.
Ould Ahmedouah eut alors l’ingénieuse idée d’approcher le directeur de campagne de Senghor et lui dit : « voilà monsieur le directeur, tous les maures du Sénégal sont avec Senghor ». Puis il acheta quelques mètres de contreplaqué où il écrivit ce slogan : « TOUS LES MAURES DU SENEGAL SONT AVEC SENGHOR ».
Senghor remporta les élections et Ahmedouah, alla chez un grossiste libanais, et lui propose la chose suivante : « si tu as des marchandises au port, je te les enlève et tu me finances une boutique ». Le libanais acquiesça.
Ould Ahmedouah partit chez le directeur de campagne de Senghor qui était en pleine fête : « monsieur le directeur, j’ai un conteneur au port et je souhaite faire un enlèvement direct des marchandises, à l’intérieur ». Sa requête fut acceptée avec plaisir.
Le libanais tient parole et voilà comment Ould Ahmedouah a commencé sa carrière politique, à tripoter et à tromper, en prenant les hommes politiques, pour des jouets.
Il peut se targuer aujourd’hui que son expérience est unique dans le domaine des magouilles, mais apparemment, Ould Ahmedouah n’a pas d’héritiers : ni Sidiya, ni le nouvel inspecteur des finances, ne lui ressemblent.
Dommage pour cette pièce de musée vivante, de l’histoire de la politique politicarde africaine !
Mais, il y’a un exemple de Ould Ahmedouah à cette réunion d’anciens députés à la retraite chez Ould Abdel Aziz : il s’agit d’Ahmed Salem Ould Bouna Moctar ex-sénateur, et chef général des Ewlad Demane, beau-fils de Ehel Ely El Kory, qui n’était pas dans ce conclave des ROUMOUZ-EL-VESSAD "retraités". Ley.
En tout cas, son absence a été remarquée par plus d’un. Mijote-t-il quelque chose ? Quand ? Où ? Comment ? WAIT AND SEE !
Ahmed Salem Ould Bouna Moctar brille ces temps-ci, par son absence à la DGSN du général Ould Hadi, dont il était inséparable les années du BED, époque de Ould Taya.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire