mardi 28 juin 2011

Transit : la pègre va-t-elle refaire main basse sur le PANPA ?


Le port autonome de Nouakchott dit port de l’ amitié ( PANPA) a fait l’ objet de beaucoup d’ études et de requêtes , pour être réalisé parce qu’ il est le poumon économique du pays : le mot poumon est ici utilisé à plein sens !
Au-delà de notre indépendance économique , notre existence en tant qu’Etat souverain , parce que nous dépendions d’ un autre port , celui de Dakar donc à la merci des humeurs d’ un autre Etat voisin , le port est aussi conçu pour faire profiter tous les mauritaniens , qu’ ils soient riches ou pauvres , malades ou bien portants , influents ou inconnus , simples manœuvres ou consignataires , donc toute la Mauritanie , des bienfaits de cette œuvre vitale .
Dans cette situation chacun gagne naturellement ce qu’ il peut , selon ses moyens en fréquentant cet établissement symbole de l’ amitié mauritano- chinoise , par ailleurs .
Les chefs d’ Etats qui se sont succédés depuis la création du port , les ministres des finances aussi et ceux de l’ équipement , sans parler des différents directeurs des douanes depuis Babocar , jusqu’ au colonel Dah Ould Mamy , n’ ont jamais voulu changer cette opportunité qu’ offre le PANPA aux différents citoyens dans le cadre de la politique nationale de l’ emploi .
Cette pratique a même crée des nouveaux riches à partir de l’état de mendiants . Comment ?
Du temps ou le bon à enlever de la douane était manuel, il était facile de récupérer les marchandises sans payer les droits de douane , ni les frais d’ entreposages , ni les manutentions , ni le magasinage et autres prestations portuaires .
Une fois devenus riches, ils nourrissent aujourd’hui une haine sans limites pour les nouveaux simples usagers du bureau des douanes, oubliant qu’ils étaient eux-mêmes plus pauvres que la populace qui rode autour du port !
L’attitude de ces cupides devenus riches grâce au faux et usage de faux , nous rappelle le proverbe mauritanien « autant être tué par la misère que de s’ en sortir ! »
Cette horde de transitaires , soit disant , était devenue très redoutable et influente, tant au niveau du bureau des douanes, qu’ au niveau de la direction générale elle-même et ne recule devant rien pour réaliser ses objectifs !
Ils utilisent l’argent quand il le faut, pour corrompre et exercent le chantage direct sur les fonctionnaires du ministère des finances qui refusent d’ être corrompus . Ces pratiques ont atteint leur acmé , du temps de l’ ancien régime , il faut le noter .
Aujourd’hui, ils ont décidé d’exiger le nettoyage systématique de tous usagers des douanes qui ne font pas partie de leur cercle.
Ils jouent sur l’argument qu’il y a des usagers non agrées en douane et qui font les formalités de transit, comme si les douanes n’étaient pas un service public comme les autres qui peut s’ organiser sans mettre personne dehors !
Ils en ont pour preuve que Bah Ould Saleck est un agent de sécurité portuaire , que Chemad est un policier radié du corps , que Jemal Safline est une partie d’un TC 40 , que Taher est un employé spécial des entrepôts maliens , que Mohamed Ould Sidi est un berger de Wad Naga , que Jemal Manatoullah est un "agent" de MAERSK ,que Moud est un coureur de jupons , que Youssouf Ould Cheddad est un cultivateur de pommes de terre , entre autres allégations .
Pour réussir leur coup, ils viennent de soudoyer recemment le site Taqadoumy avec 150 000 UM , pour critiquer la gestion de la porte d’ entrée du bureau des douanes du port , question de faire pression sur la direction générale des douanes pour approuver leu plan mafieux d’ exclusion du simple usager…
Mais, malheur pour eux cette fois, car l’actuel DGD colonel Dah ould Mamy , préfère les pauvres aux faux riches malhonnêtes , parce qu’ il représente bien le président des pauvres dans sa lutte contre les prédateurs .
Mais au-delà de cette volonté satanique d’exclusion du simple citoyen , c’ est surtout l’ actuel chef du bureau 13 des douanes , l’ inspecteur Loulah qui est visé par la mafia , parce qu’ il applique à la lettre la nouvelle loi des finances exigeant le payement des droits et taxes pour chaque marchandise , avant son enlèvement , afin d' être en conformité avec les exigences de nos bailleurs de fonds qui suivent ce qui se passe au port , au détail prés . De toute façon, ce que mijote actuellement la pègre des transitaires associés, n’est probablement que le début d’une action funeste. Attendons de voir !

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