Dialogue : des signes avant-coureurs encourageants !

L’opposition a beaucoup parlé d’elle depuis ces dernières années, en signalant que la situation politique du pays conduit  à une  crise sans lendemains ; et que selon elle , les dirigeants du pays refusent tout dialogue à ce sujet, estimant au contraire que tout va bien ! On était alors dans la situation de ce qu’on appelle le dialogue des sourds !

Mais voilà la surprise : le président de la république déclare à Chinguetti qu’il est ouvert au dialogue politique sans condition aucune et que la majorité présidentielle est prête à reprendre positivement les discussions !

L’opposition  qui ne s’attendait pas à cette disponibilité nouvelle du gouvernement a passé des moments pénibles pour produire la réponse écrite aux propositions de dialogue soumises par le président Mohamed Ould Abdel Aziz ! Ahmed Ould Daddah et les autres se sont tellement chamaillés pour accoucher en fin d’un OK  mitigé!

Selon des sources bien informées, pendant qu’Ould Daddah et Maham parlaient des conditions du dialogue, le dialogue lui-même a déjà  bel et bien commencé secrètement !Mais pourquoi ces deux dinosaures nous mènent –ils en bateau ?

Les vendeuses de couscous et de la menthe savent aujourd’hui, tout ce qui se passe dans la république, donc arrêtez s’ il vous plait de nous faire vivre des secrets de polichinelle ! Asseyez-vous devant nous, en associant vos militants et la société civile à ce dialogue !

Le calendrier ne pose pas de problème et les cafés et jus de Brake ne manquent pas à Nouakchott … Il y a aussi des négociateurs rompus de part et d’autre ! Même les américains et les vietnamiens ont remplacé les bombardements et les canons par des réunions à l’avenue Kleber ! Selon les sources dont nous disposons, le dialogue est à mi-parcours, par des comités secrets  qui vont bientôt remettre leurs copies !

Le fait que Ahmed Ould Daddah, fasse recours à des questions tout à fait secondaires et qui n’ont rien à voir avec les problèmes nationaux, comme la transparence des élections , la libération de Biram , associer l’ opposition aux nominations aux postes civiles et militaires , démontre son intention de faire un blocage. La libération de Biram ou sa détention  ne change rien à la nature des questions substantielles autour desquelles le dialogue doit être entamé !

De toutes les façons, Ahmed Ould Daddah doit savoir que son époque est  révolue, mais apparemment il ne tire pas de leçon de l’histoire et un homme qui ne tire pas de leçon de l’histoire (surtout sa propre histoire) , ne peut pas présider aux destinées de tout un peuple ! Entre temps ,il doit se poser cette question : pourquoi les militants du RFD  le quittent un à un ? Pourquoi Malouma Mint El Meydah a rejoint l’ UPR ? Ahmed est à conjuguer aujourd’hui, au plus- que- parfait , pour laisser les mauritaniens s’ entendre !