jeudi 18 décembre 2008

Invités des Etats généraux de la démocratie : la liste nous ramène en arrière.


On attendait avec beaucoup d’impatience la date du commencement des états généraux de la démocratie. Ce qui est fait enfin : le 27 décembre 2008.
Mais ce qui déçoit les citoyens, c’est la liste des participants invités.
Il y’a un recours massif à la féodalité, avec l’invitation des personnalités traditionnelles comme les chefs de tribus, les émirs, etc.
Mais que peuvent apporter ces derniers à l’amélioration de la constitution ou à la rédaction des nouveaux textes de droit moderne, devant répondre aux besoins du troisième millénaire ?
Ces personnages qui sont déjà vomis chez eux, ne peuvent plus rien apporter pour l’avenir.
Critiquer c’est facile, nous dira-t-on, mais que peut-on apporter à la place ? Eh bien, la réponse est facile : le meilleur cadre pour la réussite des journées de concertation sur la démocratie, est de les confier aux cadres mauritaniens compétents et honnêtes, qui ne manquent pas du reste, en les joignant aux parlementaires et les conseillers municipaux, en plus des représentants de la société civile.
Confier déjà l’organisation de ces états généraux de la démocratie à un premier ministre, qui ne connaît rien à la Mauritanie, ni a ses institutions, en l’occurrence monsieur Laghdaf des ONG belges, c’est la plus grande erreur. Qui sème le vent, récolte la tempête…
Ces journées de concertations tant attendues, risquent d’aggraver la crise politique déjà persistante et de creuser le fossé entre ceux qui soutiennent le HCE (ou qui veulent le soutenir) et ceux qui sont contre le changement du 06 août.
En tout cas, que ceux qui pensent que les élections présidentielles sont pour demain, se détrompent, parce qu’il faut donner aux journées de concertations réussies ou pas, un minimum de cinq mois. Puis, s’il y aura réforme de la constitution, il faut un référendum et un minimum de trois mois (un mois quarante cinq jours pour les listes électorales et un mois quarante cinq jours pour les opérations de vote).
Viendra enfin, le dernier stade des élections présidentielles, auxquelles il faut donner six mois au minimum (deux mois pour la liste de candidats, deux mois pour la campagne présidentielle et deux mois pour les deux tours).
Tout cela est un délai minimum : donc environ deux ans nous séparent du retour à l’ordre constitutionnel.
Nos visiteurs doivent donc s’accoutumer aux casquettes des militaires, ce qui est bien, parce qu’ils nous garantissent déjà la sécurité et les bons prix des denrées alimentaires.

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