lundi 1 décembre 2008

Dimanche 30 novembre 2008 : le jour le plus long pour les secrétaires généraux des ministères.


Ce 30 novembre 2008 était le jour de fermeture du programme RACHAD, donc clôture du budget de l’année 2008.
Comme il n’est pas de leur habitude de rendre l’argent non dépensé au Trésor Public, les secrétaires généraux ordonnateurs des budgets des ministères, ont rivalisé ce jour-là dans les fausses factures et toutes sortes de magouilles et tieub-tieub, pour absorber les montants disponibles, parce qu’après le 30 novembre, on ne peut plus engager de dépenses sur le budget 2008.
Les usagers de l’administration n’ont pas manqué de noter ce jour-là, les va-et-vient incessants des fournisseurs emmenant des sacs d’argent accompagnés de devis antidatés, quasiment écorchés par les stylos des secrétaires généraux aux appétits budgétivores lancinants.
Apparemment les secrétaires généraux se moquent éperdument des différents discours du général Mohamed Ould Abdel Aziz, sur la prohibition des détournements des deniers publics.
Les fonctionnaires des différents ministères pensaient que ce genre de pratiques où on vole l’argent du contribuable à ciel ouvert, était révolu, après l’avènement du mouvement rectificatif du 06 août 2008 ; mais les scènes de ce dimanche 30 novembre, montrent malheureusement le contraire.
Les secrétaires généraux, aussi nouveaux soient-ils, font pire que leurs prédécesseurs et vont même parfois plus loin.
Les fournisseurs se plaignent en privé que les secrétaires généraux, leurs comptables et leurs DAAF, prennent 75% du butin pris aux deniers publics.
Ainsi l’administration et les finances publiques, sont bien loin de l’assainissement promis par le HCE. Cela nous rappelle le dicton : « le chien aboie, la caravane passe ».
Il faut dire aussi que les secrétariats publics sont ravis d’élaborer les fausses factures, contre des sommes faramineuses exigibles au préalable, contre l’élaboration des documents des fournisseurs et leurs impressions dans les "règles" du faux et de l’usage du faux..
Le 30 novembre est certainement le jour de la criminalité économique la plus grave de l’année 2008, post-Sidioca. Ley !
Si Ould Abdel Aziz veut qu’on respecte ses instructions contre la gabegie, il n’a qu’à mettre des éléments du BASEP dans chaque ministère, avec armes pointées à la nuque de chaque ordinateur. On doit également retirer tous les codes fournisseurs avant le premier janvier 2009, pour compléter l’opération "mains propres".
Si les secrétaires généraux changent trois fois par an, les fournisseurs eux, sont toujours là et ils initient tout nouveau secrétaire général aux pratiques nationales de détournement des deniers publics.

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