Crise agro-pastorale entre Dakar et Nouakchott : quand les confréries jouent les bons offices !

Il y a quelques semaines, on était au bord de la crise avec le Sénégal  et pour cause, la Mauritanie utilisait la carte des licences de pêche comme arme  de revanche ! Quant aux sénégalais, ils jouent toujours la même carte, celle de renvoyer le cheptel mauritanien sous prétexte que les bêtes des nomades ravagent les champs dont vit Dakar !

Il y a quelques jours donc, la parole était donnée aux armes. La dernière démarche diplomatique était celle de l’ambassadeur de la Mauritanie, monsieur Cheikhna Ould Nenni qui signifia à ses concitoyens éleveurs de libérer le territoire sénégalais dans les meilleurs délais ! Ce fut la panique à Nouakchott et on commença à penser à l’arme de rétorsion, celle du renvoi des ‘’bonnes’’ sénégalaises de Nouakchott !Dans leurs for intérieur, les mauritaniens savent pourtant qu’ils ne peuvent pas se passer des prestations domestiques des sénégalais, mais l’État c’est l’État et les raisons de l’État priment sur tout !  

Les sénégalais aussi savent dans leur for intérieur qu’ils ne peuvent pas se passer des milliers de mandats de Nouakchott transférés mensuellement sur Dakar !

Alors, arrivèrent à temps  les bons offices des confréries religieuses et ces confréries là sont  plus influentes que les chefs d’États eux-mêmes ! Elles prennent en charge la crise en main en amenant des solutions dans les pochettes de leurs peaux de mouton qui leurs servent de tapis de prière ( Illiwich…

 Dakar et Nouakchott sont aujourd’hui contents, les présidents se grattent les ventres et la crise disparait comme si elle n’a jamais existé !  

Le bétail mauritanien continue à brouter les alentours des champs sénégalais et les mandats des Bendanes continuent à pleuvoir sur Dakar ! Quant aux pécheurs sénégalais, ils continuent eux aussi à prendre autant de poisson qu’ils veulent !