jeudi 22 novembre 2012

Mourir pour Tombouctou : l' occident mobilise les pays limitrophes pour servir de chair à canon !



Au-delà de la menace réelle que constituent les éléments de l’ Aqmi , il y a d’ autres enjeux dans cette sous région sahélienne . On parle de sous sols richissimes en hydrocarbures et de toute la liste du tableau de Mende lev en ressources minérales !
Les USA et la France en particulier, cherchent à combattre les « groupes terroristes  » dans ce désert inhospitalier sans avoir à utiliser leurs troupes. C’ est avec l’ aide des  autres pays africains, pour la plupart sans intérêts particuliers dans le nord- Mali ( Benin ,Cote d’ ivoire , Afrique du sud , Tchad ) qu’ ils cherchent à mener les combats contre l’ Aqmi et compagnie !
Les Etats réellement intéressés par cette région, du point de vue sécuritaire sont le Mali, l’Algérie, la Mauritanie et le Niger …Les intérêts différent d’un pays à l’ autre , mais il y a un dénominateur commun qui est la sécurité à leurs frontières.
Le problème de l’ Azawad est un problème malien , avant d’ être un problème de l’ Aqmi , comme l’ a si bien souligné le président mauritanien , monsieur Mohamed Ould Abdelaziz dans sa dernière interview sur France 24 . Il faut  discerner entre les groupes en présence : si Ansaar Eddine sont proches de l’ Aqmi , voire une aile de cette organisation , le MNLA a des revendications bien antérieures au phénomène du terrorisme . Il s’agit en effet du peuple Touareg dont la marginalisation par l’administration coloniale a continué depuis Modibo Keita jusqu’ à nos jours ! Donc , on a négligé cette population Touareg , durant toute la période de l’ indépendance , et il est tout à fait légitime aujourd’hui , qu’ ils exigent du pouvoir central de Bamako , d’ être au moins ciblés dans les différents programmes de développement ( couverture sanitaire , écoles , approvisionnement en eau potable , fixation de populations par la présence d’ une administration adaptée aux réalités des nomades ) . Ainsi, avec le MNLA, l’instauration d’un dialogue s’impose et l’approche pacifique sera plus efficace et plus payante avec ce groupe revendicateur !
Ceux qu’on appelle au Mali, les arabes sont des tribus maures maliennes depuis les temps immémoriaux mais ayant des fractions en Mauritanie. Ce sont là, les vrais habitants de l’ Azawad et on y trouve les Kounta , les Brabiches et autres , qui vivent dans des conditions plus misérables que celles des touaregs !
Il sera difficile pour les tirailleurs béninois armés par la France et les USA, de discerner entre un maure et un touareg, entre un Aqmi et un MNLA, en plein désert … Comment peut-on demander à un sergent chef ivoirien baoulé, de vous amener la tête d’un élément Aqmi  ,au lieu d’ un nomade paisible ?
Les américains et français ont beau équipé et armé les tirailleurs de la CDEAO, pour combattre l’ Aqmi dans le désert  malien, mais la question se pose de savoir , si les forces fournies par les pays africains sont capables de supporter les conditions du désert , avec ses chaleurs torrides et ses vents de sable ?
Pourquoi les occidentaux eux-mêmes,  n’envoient-ils pas leurs propres soldats là où ils peuvent faire d’ une pierre deux coups : neutraliser l’ Aqmi et entrainer leurs troupes aux conditions les plus difficiles ? C’est une belle occasion qui s’offre aux soldats américains et français et un terrain d’entrainement idéal !   
Le vent de la démocratie a atteint les foyers les plus reculés d’Afrique : un soldat africain qui doit partir en guerre, discute cette mission avec sa famille (mère, épouse et fils), et il ne sera pas étonnant que les membres de sa famille, lui posent cette question : « Papa, pourquoi aller mourir pour Tombouctou ? Ce n’est pas notre village qui est menacé  … »
                 


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