On a beau crié contre la gabegie, contre l’interventionnisme,
le favoritisme et d’autres maux ! Malgré tout, on continue malheureusement à
assister à un retour frénétique du trafic d’influences à tous les échelons de l’Etat, voire dans le
privé !
Vous voyez tous les jours des scènes terribles, pleines de
vulgarité : un tieb tab rentre dans une institution quelconque et dit tout simplement : « signez
ce dossier ! » Le responsable administratif,
la tête entre les jambes, s’exécute comme un petit serveur !
Les trafiquants d’influences, on les voit remplir les
bureaux des impôts , de la BCM , des douanes , de l’ état major national , du
budget , des PROCAPEC , de la SONIMEX , du port , des transports , partout là où
il y a quelque chose qui bouge ! On
entend souvent ce langage : « Le ministre est avec qui ? »
-« En réunion …» répond la secrétaire !
-
« Dites lui que c’est
un Sbai à la porte, accompagné d’un cousin de Gazouani et du beau frère de
Messoud Ould Bulkheir ! »
Apeuré, le ministre accourt immédiatement,
vers le visiteur encombrant pour lui
embrasser les mains et les pieds : « je ne savais pas que vous étiez
là ! Venez, je signe les yeux fermés ! »
Tant que cette pratique continue,
il n’y aura jamais de justice dans le
pays et on n’avancera jamais !
Hier, c’était un groupe tribal, aujourd’hui
c’est un autre et demain ce sera le tour d’autres avec le même dénominateur
commun : le trafic d’influences ne fait que changer de mains et c’est la même
pratique nuisible !
Pour être justes, rappelons que les
plus grands trafiquants d’influences sont les députés dont un vieil avocat à la cour proche du
palais qui est omniprésent dans tous les bureaux, où on peut encore racler les tiroirs !
Tous les secrétaires exécutifs de l’UPR dont Ould Ebbena , sont eux aussi des
maitres chanteurs ! Les gens ne les dénoncent pas, parce qu’ils ont peur
de perdre leurs postes.
Aujourd’hui, les trafiquants d’influences
sont, malheureusement pour nous, vulgaires et arrogants, contrairement à leurs prédécesseurs
qui étaient au moins polis, mais profitaient bien de l’Etat comme la bonne
chamelle à traire ! Puisque le trafic d' influences est une infraction plus grave que la pratique de l' esclavage et les coups d' État , pourquoi ne pas criminaliser cette gangrène qui est une atteinte grave à la paix publique et un crime contre la nation !
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