lundi 11 mars 2013

Trafic d' influences : le retour en force de la gangrène !



On a beau crié contre la gabegie, contre l’interventionnisme,  le favoritisme et d’autres maux !  Malgré tout, on continue malheureusement à assister à un retour frénétique du trafic d’influences à  tous les échelons de l’Etat, voire dans le privé !
Vous voyez tous les jours des scènes terribles, pleines de vulgarité : un tieb tab rentre dans une institution  quelconque et dit tout simplement : « signez ce dossier ! »  Le responsable administratif, la tête entre les jambes, s’exécute comme un petit serveur !
Les trafiquants d’influences, on les voit remplir les bureaux des impôts , de la BCM , des douanes , de l’ état major national , du budget , des PROCAPEC , de la SONIMEX , du port , des transports , partout là où il y a quelque chose qui bouge !  On entend souvent ce langage : « Le ministre est avec qui ? » -« En réunion …» répond la secrétaire !  
-          « Dites lui que c’est un Sbai à la porte, accompagné d’un cousin de Gazouani et du beau frère de Messoud Ould Bulkheir ! »
Apeuré, le ministre accourt immédiatement, vers le visiteur encombrant  pour lui embrasser les mains et les pieds : « je ne savais pas que vous étiez là ! Venez, je signe les yeux fermés !  »
Tant que cette pratique continue,  il n’y aura jamais de justice dans le pays et on n’avancera jamais !
Hier, c’était un groupe tribal, aujourd’hui c’est un autre et demain ce sera le tour d’autres avec le même dénominateur commun : le trafic d’influences ne fait que changer de mains et c’est la même pratique nuisible !
Pour être justes, rappelons que les plus grands trafiquants d’influences sont les députés  dont un vieil avocat à la cour proche du palais qui est omniprésent dans tous les bureaux, où on peut encore racler les tiroirs ! Tous les secrétaires exécutifs de l’UPR dont Ould Ebbena , sont eux aussi des maitres chanteurs ! Les gens ne les dénoncent pas, parce qu’ils ont peur de perdre leurs postes.
Aujourd’hui, les trafiquants d’influences sont, malheureusement pour nous, vulgaires et arrogants, contrairement à leurs prédécesseurs qui étaient au moins polis, mais profitaient bien de l’Etat comme la bonne chamelle à traire !  Puisque le trafic d' influences est une infraction plus grave que la pratique de l' esclavage et les coups d' État , pourquoi ne pas criminaliser cette gangrène qui est une atteinte grave à la paix publique et un crime contre la nation !     

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