lundi 8 décembre 2014

Unité nationale : la question des Maures !

Après avoir chassé le colon français , les Maures sont devenus rapidement  les maîtres de la Mauritanie  ! 


Depuis l’indépendance et même bien avant, la question de l’unité nationale était toujours posée à l’administrateur qu’ il soit colonial ou national … C’était l’époque où les négro-mauritaniens ( poulars , Soninkés et Wolofs ) , étaient les seuls maitres de l’ administrations à tous les niveaux , parce que rares étaient les maures qui acceptaient d’ envoyer leurs enfants à l’ école coloniale ! C’est le prix qu’ils ont payé pour la résistance culturelle vis-à-vis de l’occupant  français ! C’est parce qu’aussi la période postcoloniale a connu une administration sénégalaise venue de Saint-Louis qui était la capitale de la Mauritanie pendant la période coloniale !
Rarissimes étaient les administrateurs français qui se rendaient en Mauritanie parce que pour eux , il s’ agissait de sauvages irrécupérables , voir entre autres cette citation d’ Ernest Psichari , dans le Voyage du centurion (1916) : « Etant devant , il y avait la terre , la terre , la terre scintillante , givrée de soleil , la terre sans grâce et sans honneur des tentes de poils de chameaux des plus misérables des hommes … »
Mais dés les premières années de l’indépendance, on a connu un ras de marée des enfants de toutes les composantes  de l’entité maure ( Haratines et Beydhanes ) et il y a eu une nouvelle recomposition de l’ administration  à tous les niveaux . Et il fallait à cette époque, poser la question nationale qui était déjà posée d’ elle-même !  
Parmi la composante négro-mauritanienne, il y a donc des mauritaniens de pères en fils : les vivants et les cimetières aussi sont là pour le prouver ! Mais il y avait une partie qui est d’origine des pays de l’ AOF  comme le Sénégal , le Togo et le Dahomey .  iI faut appeler un chat un chat …
Avec l’arabisation et la nouvelle classe Beydhane qui augmente en instinctuels, les négro-africains se sentent menacés, parce que quand on rentre au ministère de la santé ou au ministère des finances, on n’ avait pas l’ habitude de voir un Beydhani et voilà que tout d’ un coup ils deviennent maitres des lieux ! Cà c’est une des vraies raisons dont on ne parle pas !
La question qui se pose aujourd’hui, est que les négro-mauritaniens extrémistes ( FLAM) , pensent et se disent entre eux , qu’ une alliance d’ un pourcentage quelconque avec les Haratines , ils deviennent démocratiquement maitres du pays ! Les FLAM ont leurs statistiques à ce sujet : 80 % = Haratines plus négro-mauritaniens !
Ils estiment que l’heure a sonné pour leur règne sur la Mauritanie : ainsi, l’enjeu devient en fait, non pas  pas l’unité nationale mais le pouvoir ! Mais, l’unité nationale étant la question la plus importante pour la survie du pays, veut-on un pays sans peuple ou un pays avec un peuple qui reconnait avoir des problèmes qu’il cherche à résoudre sans complexe !?
La Mauritanie sans Maures est impensable ou ne peut pas continuer à exister, de même la Mauritanie sans négro-mauritaniens  n’a pas de sens ! La réponse à la question de la crise créée par l’unité nationale consiste à s’asseoir ensemble sous une tente ou un une case pour se dire les quatre vérités ! Dans cette crise négro-beydhane , les Haratines anciens esclaves ,  détiennent la clé :  il est  inutile de s’ attarder sur l’ appartenance culturelle des Haratines à l’ ensemble maure , de même qu’il est encore plus inutile de s’attarder sur le fait qu’il y a des Soninkés , des Poulars et des Wolofs qui  habitent la Mauritanie depuis des millénaires ! Pour contribuer à la solution du problème, il y a cette citation du bâtisseur de la nation , feu maitre Moktar Ould Daddah : « faisons ensemble la patrie mauritanienne ( discours d’Aleg , 58eme congrès) . LTV souhaite poser cette question à Biram et aux extrémistes des FLAM , ainsi qu’aux autres protagonistes qui attisent le feu sous les cendres endormis de la question nationale   : « a-t-on besoin d’ appartenir à une patrie à feu et à sang , ou veut-on appartenir à un Etat paisible où on cohabite ensemble en harmonie , avec un avenir radieux pour nos enfants ? »
Un autre atout majeur demeure dans tout ça : notre appartenance tous à l’islam à la base duquel nous installons des urnes réellement transparentes , en laissant la volonté populaire s’ exprimer souverainement , le tout assaisonné d’une meilleure répartition des postes administratifs , politiques et militaires , ainsi que les ressources halieutiques et minières du pays … Voilà une esquisse sur laquelle peuvent méditer ceux qui pensent à résoudre la question nationale !

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