Après avoir chassé le colon français , les Maures sont devenus rapidement les maîtres de la Mauritanie ! |
Depuis l’indépendance et même bien avant, la question de
l’unité nationale était toujours posée à l’administrateur qu’ il soit colonial
ou national … C’était l’époque où les négro-mauritaniens ( poulars , Soninkés
et Wolofs ) , étaient les seuls maitres de l’ administrations à tous les
niveaux , parce que rares étaient les maures qui acceptaient d’ envoyer leurs
enfants à l’ école coloniale ! C’est le prix qu’ils ont payé pour la
résistance culturelle vis-à-vis de l’occupant
français ! C’est parce qu’aussi la période postcoloniale a connu
une administration sénégalaise venue de Saint-Louis qui était la capitale de la
Mauritanie pendant la période coloniale !
Rarissimes étaient les administrateurs français qui se
rendaient en Mauritanie parce que pour eux , il s’ agissait de sauvages
irrécupérables , voir entre autres cette citation d’ Ernest Psichari , dans le
Voyage du centurion (1916) : « Etant devant , il y avait la terre ,
la terre , la terre scintillante , givrée de soleil , la terre sans grâce et
sans honneur des tentes de poils de chameaux des plus misérables des hommes
… »
Mais dés les premières années de l’indépendance, on a connu
un ras de marée des enfants de toutes les composantes de l’entité maure ( Haratines et Beydhanes )
et il y a eu une nouvelle recomposition de l’ administration à tous les niveaux . Et il fallait à
cette époque, poser la question nationale qui était déjà posée d’
elle-même !
Parmi la composante négro-mauritanienne, il y a donc des
mauritaniens de pères en fils : les vivants et les cimetières aussi sont
là pour le prouver ! Mais il y avait une partie qui est d’origine des pays
de l’ AOF comme le Sénégal , le Togo et
le Dahomey . iI faut appeler un chat un
chat …
Avec l’arabisation et la nouvelle classe Beydhane qui
augmente en instinctuels, les négro-africains se sentent menacés, parce que
quand on rentre au ministère de la santé ou au ministère des finances, on n’
avait pas l’ habitude de voir un Beydhani et voilà que tout d’ un coup ils
deviennent maitres des lieux ! Cà c’est une des vraies raisons dont on ne
parle pas !
La question qui se pose aujourd’hui, est que les
négro-mauritaniens extrémistes ( FLAM) , pensent et se disent entre eux , qu’
une alliance d’ un pourcentage quelconque avec les Haratines , ils deviennent
démocratiquement maitres du pays ! Les FLAM ont leurs statistiques à ce
sujet : 80 % = Haratines plus négro-mauritaniens !
Ils estiment que l’heure a sonné pour leur règne sur la
Mauritanie : ainsi, l’enjeu devient en fait, non pas pas l’unité nationale mais le pouvoir ! Mais,
l’unité nationale étant la question la plus importante pour la survie du pays,
veut-on un pays sans peuple ou un pays avec un peuple qui reconnait avoir des
problèmes qu’il cherche à résoudre sans complexe !?
La Mauritanie sans Maures est impensable ou ne peut pas
continuer à exister, de même la Mauritanie sans négro-mauritaniens n’a pas de sens ! La réponse à la
question de la crise créée par l’unité nationale consiste à s’asseoir ensemble
sous une tente ou un une case pour se dire les quatre vérités ! Dans cette
crise négro-beydhane , les Haratines anciens esclaves , détiennent la clé : il est inutile de s’ attarder sur l’ appartenance
culturelle des Haratines à l’ ensemble maure , de même qu’il est encore plus
inutile de s’attarder sur le fait qu’il y a des Soninkés , des Poulars et des
Wolofs qui habitent la Mauritanie depuis
des millénaires ! Pour contribuer à la solution du problème, il y a cette
citation du bâtisseur de la nation , feu maitre Moktar Ould Daddah :
« faisons ensemble la patrie mauritanienne ( discours d’Aleg , 58eme congrès)
. LTV souhaite poser cette question à Biram et aux extrémistes des FLAM , ainsi
qu’aux autres protagonistes qui attisent le feu sous les cendres endormis de la
question nationale : « a-t-on besoin d’ appartenir à une
patrie à feu et à sang , ou veut-on appartenir à un Etat paisible où on
cohabite ensemble en harmonie , avec un avenir radieux pour nos
enfants ? »
Un autre atout majeur demeure dans tout ça : notre
appartenance tous à l’islam à la base duquel nous installons des urnes
réellement transparentes , en laissant la volonté populaire s’ exprimer
souverainement , le tout assaisonné d’une meilleure répartition des postes
administratifs , politiques et militaires , ainsi que les ressources
halieutiques et minières du pays … Voilà une esquisse sur laquelle peuvent
méditer ceux qui pensent à résoudre la question nationale !
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