lundi 26 mai 2014

Diplomatie : le président de l' UA , de K à K !

D’abord, vive Ould Abdel Aziz pour trois mandats successifs : deux prévus par la constitution et le troisième sera une exigence des pauvres mauritaniens dont il est devenu le président légendaire ! Mais, même si la confiance et la bonne collaboration avec les grandes puissances en particulier les USA et la France , ont toujours été l’ objet de convoitises entre les dirigeants des pays de la région Maghrebo – sahélienne ( Maroc , Mauritanie , Algérie , Mali , Sénégal ) , les dirigeants du Sahel ne se bousculent pas pour avoir le commandement de la lutte anti-terroriste ! En effet, au delà du bonus en argent, en armes et en réputation internationale que cela peut rapporter, il y a des revers qu’il est difficile de prévoir ! El Qaeda au Maghreb et les trafiquants de tout bord dans cette région du no mens land (frontière mauritano-algérienne, mauritano Algero-malienne, Niger et Sahara occidental), où vivent les assassins les plus rompus aux opérations dans les régions désertiques, ne demandent pas mieux qu’un chef d’Etat ne leur déclare la guerre et bonjour les dégâts ! Etre reçu à l’Elysée, et recevoir les louanges réitérés des chefs d’Etat français, est certes très tentant mais encore faut-il savoir mesurer les conséquences vers lesquelles cette gloire peut conduire ! Les narcotrafiquants preneurs d’otages, connaissent chaque grain de sable dans cette région où le Serval commence à prendre ses distances … Certes, le président en exercice de l’UA va de succès en succès, de Kigali à Kidal (de K à K ) en rapprochant les points de vue par-ci et en désamorçant les crises par-là , mais une question se pose : pourquoi la France qui a les moyens financiers , matériels et militaires et qui du reste est spécialisée dans la combinaison de la politique de la carotte et du bâton, en plus des amis voire des agents de renseignements au sein des forces en présence ( MNLA , haut conseil pour l’ unité de l’ Azawad , gouvernement Burkinabé , MAA (mouvement arabe de l’Azawad ) ) , n’a-t-elle pas joué l’ intermédiaire dans cette crise du nord du Mali ? Cela aurait été plus crédible et Ould Abdel Aziz dont il faut saluer la sagesse et la témérité de prétendre justement à tord ou à raison , régler la crise du nord du Mali , a d’autres chats à fouetter par les temps qui courent : les élections présidentielles et le dialogue entre l’opposition et la majorité présidentielle , qui semble être oublié … Si la crise politique n’est pas réglée en Mauritanie, ce ne sera ni la présidence de l’union africaine, ni le règlement de la crise du nord du Mali qui nous viendront en aide !

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