Nouveaux tarifs de la CDAEO : le négociateur mauritanien dormait !

Au moment où on dressait la liste des produits de consommation  africaine éligibles à une faible taxe dans le cadre des  TEC (tarifs extérieurs communs ) de la CDAEO, on a identifié des produits de première nécessité en Afrique , mais on a omis les denrées de consommation typiques  en Mauritanie , dont les besoins des populations sont différents de ceux des peuples noirs de la CDAEO !  

L’ignorance mutuelle des consommateurs contre laquelle il faut mener un combat, est à l’ origine de cette erreur ! Par exemple le café est faiblement taxé, contrairement au thé, produit fortement consommé en Mauritanie et qui devient très cher ! Le thé  entre autres, est un luxe en Cote d’Ivoire mais une nécessité en Mauritanie qui ne devait pas accepter un accord douanier qui le rend inaccessible aux consommateurs ! Ainsi donc, cet accord avec la CDAEO lèse le consommateur mauritanien dont les besoins spécifiques ne sont pas pris en compte !

Un document qui a été fait à Lomé, loin des réalités  de la Mauritanie et des besoins essentiels de ses consommateurs ne saurait servir de référence parce que cela entraine une déstabilisation des prix dans un pays comme le notre  où le pouvoir d’achat se détériore de plus en plus ! Une autre erreur plus grave  avalée par la Mauritanie, c’est que ce tableau des tarifs extérieurs communs appliqué dans la loi de finances 2020, comporte une taxe de prélèvement communautaire de la CDEAO alors que la Mauritanie n’est pas membre de la CDAEO ! Dans une tarification codifiée , il fallait au préalable faire appel aux valeurs dominantes dans une société  et Naha Mint Moknass ex ministre du commerce qui a signé cet accord avec la CDAEO en 2017 , n’ est pas le responsable le plus indiqué pour cela car elle  maitrise plus le gombo soudanais et  les randonnées sur la vallée du Nil , que l’ influence de la culture maure sur l’ acte d’ achat et de consommation ! Quant à l’actuel ministre des finances monsieur Dhebi , il manque cruellement de conseiller compétent chargé des douanes , après le départ à la retraite de Ould Boilil qui maitrisait ce domaine à la perfection  , du douanier  jusqu’ au comportement du commerçant Boussati  , à la pyramide de Maslow ! Certes, le Général Dah Ould El Mamy DGD ,  a mis les douanes mauritaniennes sur les rails de la CDAEO, de l’OMC et de l’OMD, mais il manque de conseiller technique compétent   au ministère des finances ,  pour coordonner l’ exigence de la régulation des flux de marchandises dans le cadre de certains  intérêts communautaires , avec les impératifs de la stabilité des prix !