Dialogue pouvoir/ opposition : la bourde du ministre !

Les observateurs ont salué la tenue d’un nouveau dialogue entre l’ opposition et le pouvoir et on nourrissait des grands espoirs sur cette rencontre , jusqu’à l’ intervention du ministre de la communication , monsieur Sidi Mohamed Ould Maham dit le député troisième tour qui , d’ d’emblée , a confirmé dans son discours d’ ouverture , que les élections présidentielles auront lieu à la date prévue par la constitution ! Comment peut-on ouvrir une rencontre si importante et se tirer à l’anglaise, en laissant les représentants de l’opposition en face de deux personnes en l’occurrence Moudir Ould Bouna et Ould Zamel dont la présence est déjà mise en question, parce qu’ils ne sont pas membres du gouvernement ! Ils sont certes députés, mais ce n’est pas une plénière de l’assemblée nationale ! Dommage monsieur le ministre, d’avoir provoqué l’échec d’une telle importante rencontre qui aurait pu éviter à la Mauritanie une crise qui n’a que trop duré ! Les représentants de l’opposition ont demandé au ministre de retirer ses propos, parce que le dialogue n’a pas encore abordé la date des élections ! Pour l’opposition, le ministre Maham a outrepassé son mandat ! A quoi bon discuter si on n’est pas d’ accord sur les sujets à examiner ? Ainsi le premier round de cette grande rencontre historique, se termine en queue de poisson ! Alors, il faudra donc attendre le retour du président Aziz pour reprendre ce dialogue tant attendu et peut être salutaire ! Les coups de verbe entre professionnels du langage acrimonieux du pouvoir et les représentants de l’opposition, connus pour leur agressivité, ne semble pas perturber l’ordre du jour bruxellois, très chargé du président de la république, en même temps président de l’union africaine ! Quand on vole la vedette des caméras du monde dans la capitale européenne, les choses nationales deviennent secondaires ! Mais quand Aziz reviendra à sa dimension réelle , celle de président de la république islamique de Mauritanie , il trouvera la solution pour la nouvelle crise causée par son poulain de ministre de la communication , qui l’a obligé à faire un troisième tour à Atar , pour le faire passer au parlement , contre la ‘’belle’’ volonté populaire locale !