Le moment est venu de rappeler à ceux qui nous gouvernent,
que le problème de l’assainissement est toujours sans solution ! Combien
de fois a-t-on promis la réalisation d’un grand plan d’assainissement de notre
capitale pour mettre fin à la saleté de la ville et aux mares dispersées qui se
confondent avec les fosses septiques des domiciles , le tout provoquant des
maladies et des épidémies imprévisibles !
Nouakchott, en tant que capitale existe depuis 1960 :
de 1960 à 1978 il y avait un réseau extraordinaire et efficace liant des
rigoles venant de tous les coins de la ville ! Le tout se déversait dans une usine appelée les
jardins maraichers de Nouakchott … On nous dira qu’à l’époque, Nouakchott était
facile à gérer parce qu’il y avait moins d’habitants et d’agglomérations !
C’est vrai mais tout Etat grandit, se développe et par conséquent les gens
doivent être prévoyants …
L’ancien réseau de
Nouakchott n’existe plus et il ya aujourd’hui un laisser-aller qui fait honte,
car chacun est assis dans sa belle villa,
sur ses propres déchets ! Si on veut mesurer le degré d’hygiène des mauritaniens,
il faut venir à Nouakchott après une pluie : on trouvera un capital reflet
d’un pays de la honte ! Où en est-on avec les plans d’assainissement tantôt
confiés aux chinois, tantôt confiés aux français, tantôt confiés à sahraoui, tantôt
à Mohamed Abdallahi Mip, etc . En
tout cas, ce n’est pas pour demain que Nouakchott aura son assainissement et
pour cause, les extensions des voies publiques ne sont pas accompagnées de
rigoles !
Le présidium du congrès ordinaire des saletés qui vient de
se tenir au centre des conférences de Nouakchott, est composé cette année de Ahmed Ould Hamza , du Wali de Nouakchott
Fall Nguissali , du président de l’assemblée nationale monsieur Messoud Ould
Bulkheir dans ses initiatives , de Moulaye le PM foreur , du ministre de la
santé monsieur Jervoune , du directeur de la protection civile et du ministre délégué
chargé de l’ environnement !
Le représentant des eaux stagnantes a fait un discours
fleuve pour souligner le succès nauséabond de son entité, année après année !
Prenant la parole, il a défié l’assistance de lui dire qui peut empêcher la
progression des mares, fief de toutes sortes de poison et d’épidémies mortelles !
Monsieur Jervoune , le ministre de la santé , dans un
langage peu crédible lui répondit : « Nous avons arrosé avec des
produits insecticides mais nous avons trouvé des mares endurcies par le temps … »
Puis vint au secours du gouvernement, monsieur le directeur de
la protection civile avec un pantalon déjà mouillé par les eaux stagnantes devant
ses bureaux : « nous avons mobilisé des dizaines de citernes pour
aspirer les eaux de pluie. »
Exerçant son droit de réponse, le délégué des mares fait
remarquer : « nous sommes plus forts que le gouvernement et sa
protection civile parce que nous avons nos semences et des grenouilles qui se
reproduisent chaque année grâce aux pluies diluviennes qui tombent à tout
moment pendant l’hivernage, pour assurer le choléra et le paludisme à
Nouakchott …»
Un débat houleux aux odeurs insupportables a eu lieu durant
tout ce Weekend , au palais des congrès de Nouakchott dont les mares fêtent
leur dixième anniversaire ! La question qui revient sans cesse est la suivante :
qu’a-t-on fait de l’argent destiné à la réalisation du réseau d’ assainissement
de Nouakchott ? Ou est le plan d’assainissement qu’on a souvent exhibé ?
Mais si les congrès des sales créatures issues des eaux stagnantes se suivent au centre des conférences , ils ne se ressemblent pas : l'année prochaine , les congressistes se pencheront sur le cadre juridique et institutionnel de Nouakchott où les hommes cohabitent paisiblement avec des cafards , des mouches et des moustiques , dans la capitale la plus sale du monde !
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