lundi 26 juillet 2021

Khoumsanneries : le singe est-il une figure symbolique nationale ?

Au moment où un débat est lancé sur la nécessité d’une loi pour réprimer les atteintes aux symboles de l’Etat, plusieurs personnalités publiques ont applaudi cette initiative qui protégera surtout le chef de l’Etat de l’injure et de la diffamation à travers les réseaux sociaux ! Pour le maire premier magistrat de Khoumsanne , il n’est pas question que la liberté d’ expression soit considérée comme un blanc-seing donné aux peshmergas de facebook live pour insulter des fonctionnaires de l’ Etat dépositaires de l’ autorité publique ! Depuis lors, le maire -singe se considère comme un symbole national en Mauritanie, à l’image du coq en France, du lion au Sénégal ou de l’éléphant en Guinée entre autres ! Il avance comme arguments les services et grimaces municipaux faits aux gens et l’abnégation des guenons durant la Guetna et la cueillette de Keleylé pendant les campagnes agricoles hors saison ! Le maire va plus loin et demande que l’effigie d’un Khmiss soit désormais imprimée sur les badges d’accès de la fédération des douanes, pour se souvenir du bon vieux temps de la fausse espèce ! Le maire qui se prépare à faire ses adieux à la corporation des Khoumsannes trouve que seule une espèce sculptée à l’effigie d’un singe sur les badges des transitaires, permettra au PANPA de ne pas l’oublier si rapidement dans les moments solennels de l’identification de l’espèce ! Il suffit de charger un camion de pommes de terre Ahmedouah , pour se rappeler qu’il était une fois un beau-vilain singe au confluent du PANPA ! Même les manifestes des cargaisons MAERSK, CMA, SOGECO et autres, se rappelleront que le singe était le baromètre du port de l’amitié, avec le temps qu’il fera demain, l’accostage des bateaux, le calendrier des marées et le mouvement des pommes de terre pour contourner la réglementation sur les taux cumulés ! On rappelle que le maire de Khoumsanne est venu au port de Nouakchott il y a vingt ans à l’état de petit singe sympa, dans les bagages d’un certain importateur qui l’a oublié dans un conteneur-poubelle 20 pieds ! Mais aujourd’hui, le maire revendique le statut d’animal national à la place du chameau du désert, et la culture du Keleylé à la place des palmeraies de l’Adrar. Comment peut-on prétendre à un rang aussi important tel que figurer sur le logo des douanes, un signe de la souveraineté nationale ? N’est-il pas prétentieux de la part d’un singe abandonné, de revendiquer l’impossible ? En tout cas, le maire-singe n’est pas le seul à revendiquer un symbole de l’Etat parce qu’il y a actuellement d’autres réclamations sans objet à travers un jeu de miroirs obscures … A suivre

2 commentaires:

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  2. Les analyses de LTV sont toujours instructives, y compris celles portant sur le volet « Khoumsanneries ». Merci LTV. Nous comprenons le langage de la sagesse et du réalisme de LTV. OK, nous rentrons dans les rangs parce que nous croyons à l’intérêt général, à la société où nous vivons, à ses règles de fonctionnement, même si elles nécessitent parfois qu’il faut se taire et accepter de voir des personnes occuper des fonctions qui sont loin de correspondre à la réalité de leur niveau et de leur état d’esprit. C’est difficile à avaler, c’est amer mais il faut faire avec en attendant des jours meilleurs ou que, peut être, la réalité de ces personnes et du danger qu’elles représentent pour la société et pour nos chères communautés s’exhibera d’elle-même.
    Effectivement, les fonctionnaires de l’Etat sont dépositaires de l’autorité publique. Même si on a des informations claires sur le passé douteux d’un fonctionnaire, son incompétence, sans assise politique ni sociale, ses mauvais rapports avec son environnement…on doit s’abstenir d’en parler outre mesure dès lors que l’Etat l’a nommé. L’Etat exerce son pouvoir discrétionnaire, il sait ce que nous ne savons pas pour prendre ses décisions. Si nous avons des informations de ce genre, nous devons les faire parvenir à l'État a travers les canaux appropriés et non aux médias ni au public.

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