lundi 1 mars 2021

Affaire Aziz : le quai d' Orsay s' oppose t-il au procés de l' ex président ?

En fin la quai d’Orsay se rappelle de Ould Abdel Aziz , l’ex président mauritanien , aujourd’hui jeté en pâture à une commission parlementaire visiblement redoutable et hyper documentée ! Il semblerait que l’Elysée qui a longtemps fermé les yeux sur cette affaire, aurait profité du dernier séjour du président Ghazouani en France pour attirer son attention sur le coté crucial du procès de l’ ex président Aziz dont le jugement programmé risque de faire école en Afrique ! D’ abord, pour la France la démocratie en Afrique est très fragile, et si à chaque fois qu’un chef d’Etat africain termine son mandat, il se voit appelé à la barre pour sa gestion du pays, les dirigeants africains risquent de s’accrocher au pouvoir au-delà de leurs mandats constitutionnels ! L’Elysée aurait avancé le cas de la cote d’Ivoire où le président Alassane Ouattara a fait volte face en briguant un troisième mandat anticonstitutionnel, après avoir vu le triste sort qui a été réservé à Ould Abdel Aziz ! Il y a aussi le cas de la Guinée avec Alpha Condé qui a étouffé la démocratie dans son pays, en piétinant la constitution pour rester au pouvoir ! Aujourd’hui la France redoute encore que le président sénégalais Macky Sall , n’ utilise l’ arme de Condé et de Outtara pour rester au pouvoir , au-delà du temps constitutionnel ! Voilà les inquiétudes de Paris, évoquées janvier dernier devant son hôte le président Ghazouani ! En plus de ces exemples inquiétants pour la démocratie dans le continent, l’ex président Aziz est pour l’actuel locataire de l’Elysée, un ex bon médiateur qui a joué un rôle important aussi bien dans le maintien de la paix en Afrique qu’au niveau des crises majeures qui ont secoué le continent ! Mais quelle carte le président Ghazouani va-t-il à présent jouer ? Que faire face à une opinion publique visiblement très remontée contre son ex frère d’ arme dont l’ enrichissement est soit disant illicite, et l’influence toujours dominante de l’ancienne métropole ! Wait and see

4 commentaires:

  1. En ce qui concerne Oul Abdel Aziz lui-même, il ne fait pas de grand effort pour amortir socialement et politiquement le choc et les répercussions de cette affaire. Il ne faut pas le lui reprocher. Il parait que son caractère, son tempérament ne lui permettent pas de gérer ce genre de situation. Il faut que notre société puisse secréter des personnes capables de l’aider à négocier comment régler cette affaire, négocier, pas avec le régime actuel, mais négocier avec la société mauritanienne une sortie honorable si cela l’intéresse. Mais, notre société a profondément changé. Y a-t-il d’ailleurs encore des personnes capables de traiter ce genre de situations. On n’en voit peu dans toute classe politique qui circule sous nos yeux dans l’Etat et dans la politique.
    Les présidents Macky Sall, Condé et Outtara n’ont pas le même dossier que Oul Abdel Aziz. Les volumes des vols et détournements du régime de Oul Abdel Aziz sont énormes, dépassent toute imagination et ne sont pas comparables avec les présidents Macky Sall , Condé et Outtara et leurs régimes. Les français savent très bien que le gâchis causé au pays n’est pas comparable aux autres pays. Cet énorme gâchis causé par le régime de Oul Abdel Aziz est en soi une source d’instabilité pour le pays.
    L’ampleur financière des détournements économiques du régime de Oul Abdel Aziz, est estimée par certains experts à au moins sept fois le budget annuel de l’État (700%), et trois fois le produit intérieur brut annuel. C’est inédit dans l’histoire du pays et dans la sous-région ouest africaine. La faute est bien sûr celle des auteurs de ces détournements, Oul Abdel Aziz en premier lieu. Mais Oul Abdel Aziz n’a fait que profiter d’un vide de responsabilité qui règne actuellement dans notre pays dû à une classe politique irresponsable elle-même car elle est secrétée par une société mauritanienne qui a changé, qui n’est plus la même, des groupes communautaires montants font encore l’apprentissage de la participation à la vie nationale. Leur souci est de réaliser un certain épanouissement social et économique et n’ont pas encore le temps de penser au concept de l’intérêt général. Donc, les détournements, les dégâts n’ont pas de limites pour eux quels que soient les risques de cela pour le pays. Dans ces groupes montants, vous n’avez pas seulement les communautés sociales, vous avez aussi certaines tribus. Oul Abdel Aziz n’a fait que profiter de cette ambiance. Et il est fort probable que d’autres comme lui pensent faire la même chose sinon pour des volumes de détournements plus importants.
    Les français, si ils ont des calculs comme vous dites pour la stabilité de ces pays, en tous cas, ils l’appliqueraient peut être pour des régimes africains qui n’ont pas commis des gâchis d’une telle ampleur.
    Oul Abdel Aziz n’est pas comparable aux présidents Macky Sall, Condé et Outtara, ces présidents sont des hauts diplômés des grandes universités, ayant des expériences dans l’administration et dans les institutions internationales, ils n’ont pas la même vision ni les mêmes ambitions que Oul Abdel Aziz. Les français savent bien tout cela et savent très bien avec quel interlocuteur traiter.
    Cela n’empêche que Oul Abdel Aziz a ses propres capacités, dont particulièrement l’audace et la témérité, et surtout la capacité d’avoir compris les faiblesses actuelles de notre société et il en a profité à sa manière.
    Mais, pour sauver pour Oul Abdel Aziz ce qui peut être sauvé, ne vous inquiétez pas. Vous n’avez pas besoin de faire de vœux pieux pour une influence des français dans cette affaire. Vous avez Oul Ghazouani.

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  2. Quelle que soit l’image sous laquelle il pourra apparaître, il distribue à gauche et à droite toute sorte d’avantages pour qu’on oublie les poursuites judiciaires et le laisser lui tranquille, lui donner la paix, car il a des craintes terribles et un embarras qui l’habitent. Il a gardé cette peur de son prédécesseur depuis qu’il le servait comme Chef d’Etat-major. Cette même peur l’avait poussé à bien garder le pouvoir pour son prédécesseur au moment où ce dernier était longuement hospitalisé. La même peur l’avait obligé d’accepter d’être candidat à la présidence en 2019, à la demande de son prédécesseur. La même peur l’oblige maintenant à faire passer le temps pour retarder les poursuites des personnes impliquées dans l’affaire de la dernière décennie.
    La défense du régime de Oul Abdel Aziz est assurée par certains avocats, la couverture d’arrière-garde assurée par Oul Ghazouani, le silence complice des doyens hommes politiques Messaoud O. Belkhair et Ahmed O. Daddah auxquels revient le devoir de ne pas laisser des gens irresponsables légitimer pour tout celui qui commet ou compte commettre des crimes économique d’y aller en impunité totale ou partielle devant les yeux de tout le monde. Le silence des grands généraux et des autres honorables officiers, le quasi silence des islamistes. Ils s’accommodent tous tout simplement de la situation car elle les arrange sans qu’ils en soient directement responsables. Le responsable en premier et dernier ressort est le président Oul Ghazouani. Ainsi, la porte est maintenant ouverte, aujourd’hui et demain et après-demain, pour des crimes économiques de toutes sortes.
    Ce n’est pas sur le président actuel Oul Ghazouani qu’il faut compter pour mener ces poursuites. Et si la pression nationale et surtout internationale oblige Oul Ghazouani à les faire, elles seront de fausses poursuites. De vraies poursuites des crimes du régime de Oul Abdelaziz, si elles vont se faire, ce sera sous un régime différent que celui de Oul Ghazouani, même si le Parlement actuel reste en place. Le Parlement, comme la plupart des autres institutions-la justice, la presse, la société civile- est manipulable par le pouvoir en place. C’est souvent le cas dans un pays pauvre comme le nôtre où la soupape de sécurité par laquelle les choses s’expriment en cas d’étouffement se situe toujours en haut à travers les changements de l'exécutif.
    Ce que la commission parlementaire avait établi et listé comme crimes économiques avait déjà été établi et listé par les blogueurs et les journalistes et certains opposants au temps même où le régime de Ould Abdel Aziz était en place. La commission parlementaire ne pouvait cacher toutes ces listes de crimes économiques.
    Une autre stratégie de Oul Ghazouani pour noyer ces poursuites a été aussi de nommer aux postes directement chargés du suivi des poursuites judiciaires des ministres d’un profil faible et incapables de mener de vraies poursuites : le ministre de la justice, Oul Boyé, fils de Abdellah oul Boyé. Ce ministre est nonchalant, de mentalité bédouine (pas au sens péjoratif mais au sens de tribale) et le ministre de l’intérieur, Oul Merzoug, qui n’arrive pas à s’affranchir de sa perception d’être nommé par discrimination positive et d’assumer concrètement sa responsabilité. Au contraire, Oul Merzoug est complexé, il se soucie surtout de comment s’habiller et sortir sur les écrans. Ould Merzoug est l’un des cadres appartenant à la communauté des Haratines. Il a bénéficié depuis des années du système de discrimination positive. Oul Merzoug est lui-même l’objet de dossiers de mauvaise gestion et de haute trahison en Mauritanie et à l’OMVS.

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  3. On a souvent vu dans la presse et dans les réseaux sociaux que Oul Merzoug avait été utilisé par l’ancien président sénégalais Abdoulaye Wade pour ses intérêts dans la mauvaise gestion de l’Organisation OMVS, et que Oul Merzoug avait été rattrapé par sa mauvaise gestion plus tard au temps du président Maky Sall où il avait été arrêté, emprisonné à Dakar jusqu’à ce que l’Etat mauritanien intervienne pour le libérer et le ramener en Mauritanie, bien qu’il avait trahi la patrie pendant sa gestion de l’organisation OMVS. Il paraît qu’il avait été ramené de Dakar sous garantie de son frère. C’est donc l’Etat mauritanien qui l’a affranchi des sénégalais qui l’avaient asservi et exploité à fonds dans leurs intérêts à l’OMVS, et ce de manière intelligente, sans heurt diplomatique, et c’est d’ailleurs de bonne guerre dans les tiraillements feutrés qui arrivent entre Etats dans ces organisations. L’Etat mauritanien, avait ainsi mis fin à une situation honteuse et déshonorante pour tous nos ressortissants à Dakar qui voyaient un compatriote appuyé et asservi par un autre pays pour les intérêts de ce pays. Ce ministre de l’intérieur Oul Merzoug vit apparemment dans un état virtuel de rêves, de photos, d’apparitions sur les écrans de télévision, de réunions.
    La Mauritanie, aujourd'hui est gouvernée par le régime le plus faible qu'elle a jamais connu dans son histoire. Ce régime de Ould Ghazouani est le plus propice et le plus faible pour accepter une normalisation avec Israël. Cette normalisation avec Israël si la Mauritanie la fait, elle sera parmi les derniers pays à le faire. Mais le plus grave actuellement pour la stabilité de la Mauritanie ce n'est pas la question d'Israël. C'est le problème des poursuites judiciaires contre le régime de l'ex président Oul Abdel Aziz.
    On n’a jamais vu dans le monde un président défendre et assurer la couverture d’un autre président dans une affaire de grand vol, et çà c’est un phénomène nouveau, inédit en Mauritanie et en Afrique de l’Ouest. Un président qui se met sur la conscience de défendre les crimes d’autrui, par crainte ou autre cause...peu importe. Ce phénomène nouveau dans la sous-région et dans le monde va certainement faire l’objet d’écrits et de livres qui serviront pour l’histoire des générations futures dans notre région et dans le monde. Tout le monde, en Mauritanie et à l’étranger se pose des questions sur quel genre de personnalité est ce Président Ghazouani, gentil, pacifique, calme, capable de mettre sur sa conscience les crimes d’autrui, devant les yeux de tout le monde. Quel courage ! Ou quelle peur ou peut-être ne mesure il pas la gravité de la chose ! D’où vient-il ? De quelle éducation vient-il ? C’est inédit. On va voir comment la société mauritanienne va se comporter avec ce phénomène nouveau qu’elle n’a jamais vu, comment le monde extérieur va se comporter avec ce phénomène, le rejeter ou l’exploiter dans ses intérêts en considérant que le pays est entre les mains de quelqu’un capable de se taire sur les grands crimes économiques causés par autrui et que eux aussi les étrangers en profitent.
    Enfin, en ce qui concerne Oul Abdel Aziz lui-même, il ne fait pas de grand effort pour amortir socialement et politiquement le choc et les répercussions de cette affaire. Il ne faut pas le lui reprocher. Il parait que son caractère, son tempérament ne lui permettent pas de gérer ce genre de situation. Il faut que notre société puisse secréter des personnes capables de l’aider à négocier comment régler cette affaire, négocier, pas avec le régime actuel, mais négocier avec la société mauritanienne une sortie honorable si cela l’intéresse. Mais, notre société a profondément changé. Y a-t-il d’ailleurs encore des personnes capables de traiter ce genre de situations. On n’en voit peu dans toute classe politique qui circule sous nos yeux dans l’Etat et dans la politique.

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  4. Ces rumeurs sont graves;je crois que nous ne devons pas verser dans le pessimisme car n'est décidé encore par rapport à l'affaire de Azize. Le peuple et ses élus sont décidés à régler définitivement ce problème de façon juste et équitable : ni la partie civile, ni le coupable ne sera lésé .


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