Les successions tribales au pouvoir en Mauritanie sont devenues curieuses, parce que la tribu joue un rôle central non
seulement dans la prise du pouvoir, mais aussi dans sa perpétuation !
Les rapports entre Etat et tribu se caractérisent par une
sorte de dialectique qui conduit souvent à l’affaiblissement et à l’éclatement
de la tribu au terme des années de pouvoir ! A titre d’exemple, le pouvoir
tribal des Smassides sous Ould Taya a connu une longévité d’un quart de siècle.
Il n’a commencé à se fissurer que
lentement à la faveur des divisions internes à cet ensemble tribal, en
particulier les démarches sécessionnistes de Ahmed Ould Sidi Babba , ancien
maire d’ Atar et Khalif général des Smassides , qui avait suspendu tout soutien à
Moawiya ! La tribu au pouvoir
commença alors sa descente aux enfers avec la multiplication des points de rupture jusqu’ en 2005 !
Durant son règne tribal, Moawiya a distribué les postes de l’Etat
au reste des autres tribus réunies dans le PRDS, comme si l’élément tribal
était incontournable et fondamental dans l’exercice du pouvoir !
Puis vint le coup d’Etat du CMJD en 2005 quand une tribu remplaça
une autre ! C’était blanc bonnet,
bonnet blanc avec des nouveaux
militaires toujours au service de la
tribu !
Les nouveaux officiers putschistes s’attelèrent à la
création d’un nouveau parti politique, ADIL en l’occurrence pour pérenniser le
même système tribalo-militaire ! L’on assista alors à une véritable mascarade parce que, c’était tout simplement
déshabiller Maowiya , pour habiller Ould Abdel Aziz en passant par SIDIOCA !
Tous les membres du CMJD étaient des menteurs et les meilleurs en la matière
ont dirigé le pays pendant une décennie en instrumentalisant des chefs de
tribus, dans les confins d’un UPR sans
loi ni foi ! Toute la Mauritanie était
confinée dans un parti- Etat, sans savoir pourquoi avant d’entrer en 2020 dans un nouveau
confinement sanitaire obligatoire ! Les
tribus se succèdent mais ne se ressemblent pas, les militaires aussi heureusement
! Certains ensembles tribaux qui ont régné
sur le pays, de 1960 à nos jours, laissent des marques indélébiles ! L es
Idawalis ne manquent pas d’idées créatrices et quand ca ne marche pas avec le pouvoir, ils
utilisent les partis politiques pour s’implanter dans les rênes du pouvoir grâce
l’argent du pouvoir , c’ est à dire l’ argent mal acquis ! A
suivre
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