Les tribus ne se disputent pas le pouvoir en Mauritanie,
directement mais y arrivent à la faveur
des coups d’Etats perpétrés par l’un des
leurs au sein de la grande muette !
Certes, aucune tribu mauritanienne n’est militairement
active pour prendre le pouvoir par les armes, autrement dit via les coups d’Etats,
sans la complicité d’autres officiers
issus d’autres tribus ! Les tribus les plus nombreuses dans l’armée comme les
Awlad Daoud et Aoulad Ennassir , sont absentes dans l’ élite militaire , ce qui
implique l’inexistence d’une stratégie de prise du pouvoir fondée sur la
représentativité militaire au sein de l’ état major ! Mais , les
rivalités qui peuvent naitre entre groupes d’ officiers auteurs de coups d’
Etats , peuvent parachuter une tribu au pouvoir comme le cas de Haidalla qui a
été désigné président en 1981 suite aux discordes entre putschistes ! Haidalla
est une exception parce que sa tribu Learoussyine ne comptait en Mauritanie que
deux familles qui sont Ehel Haidalla eux-mêmes et Ehel Etanji , ce qui n’ a pas empêché
le président Mohamed Khouna d’ utiliser les moyens et les vivres propres à la
Mauritanie , pour soutenir sa tribu au Polisario !
Quand Ould Abdel Aziz et Ould Ghazouani ont renversé récemment
Ould Taya qui a eu raison du régime de Haidalla par coup d’Etat du 12.12. 1984,
les ingrédients tribaux favorables à l’exercice du pouvoir, étaient encore
présents et convenables aux nouveaux maitres du pays ! Aziz avait son cousin germain, le colonel Ely Ould Mohamed Vall à la tête des
renseignements généraux du pays, en plus d’un groupe puissants d’opérateurs économiques,
dont le milliardaire Mohamed Ould Bouamatou , un Sbaii redoutable dans la prise
du pouvoir !
Le règne des Awlad Bisbaa a favorisé l’ascension économique
fulgurante d’une nouvelle race d’hommes d’affaires devenus prospères, mais les rapports des enfants gâtés de Ould
Abdel Aziz , avec le Makhzen se sont dégradés parce qu’ ils cherchent à
profiter de l’ Etat sans lui renvoyer l’ ascenseur ! A suivre
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