mercredi 9 mai 2012
Diplomatie : quand un douanier perd le chemin de Rome .
On s’en souvient , Moctar Ould Dahi est un inspecteur des douanes qui a fait de la fouille des conteneurs sous l’ ancien régime de Moawiya le sympa , un chemin qui mène directement à Rome , avec une casquette d’ ambassadeur plénipotentiaire et extraordinaire .
Pour y arriver, le douanier en rupture de valeur a fait un parcours plein de poussière !
Il découvrit d'abord en 2003 , que Moawiya était très sensible aux discours flatteurs et aux poèmes qui font dormir debout et amadouent les oreilles des patrons .
Lors d’ une visite de Ould Taya à Guerou , fief des Tajekanett , il profita d’ un diner présidentiel pour inonder le président de poèmes très élogieux et bien tissés. A la fin des compliments , Moctar enleva son pantalon devant l’assistance pour prouver à MOST combien il s’inclinait devant ses réalisations !
Juste après le retour de Moawiya à Nouakchott, Moctar fut nommé, en guise de récompense , chef de visite du bureau des douanes de Mangane Ousmane à Nouadhibou, l’une des sinécures publiques les plus juteuses de l’époque de la gabegie à ciel ouvert sous l’ ancien président .
Il profita de son nouveau poste dans la capitale économique, pour faire sortir des années durant, toutes les importations de marchandises importées au port de Nouadhibou , particulièrement celles de son cousin le fameux Mahfoudh , en signant les yeux fermés , des bons à enlever manuels entiers , sans aucun apurement à posteriori . Durant cet intervalle , les recettes des douanes du bureau du port – NDB , allaient directement dans les pingres poches de Mangane et de son CV , Ould Dahi le douanier recyclé en ambassadeur extraordinaire !
Puis , Dahi découvrit tout récemment que l’ UPR , est un océan de médiocrités où il est facile de se faire distinguer en agençant des discours perfides , mais bien frappants , comme à l’ époque de Moawiya . Et le voilà parachuté aujourd’hui, ambassadeur de la Mauritanie à Rome !
Après avoir présenté ses lettres de créances et obtenu son agrément, il revient maintenant à Nouakchott sans aucune notion du jargon diplomatique. Il chercherait à profiter des nouvelles antennes des radios privées, afin de rouler encore davantage le parti au pouvoir …
En réalité, l’homme n’a peut être pas encore oublié la belle époque de Nouadhibou , quand les visites des conteneurs et les enlèvements directs rapportaient plus que les chancelleries abandonnées dans une Europe en crise , sous l’ ère de la lutte contre la gabegie .
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